Période 1c-2dg - Seuil de la Poterne

Période 1c à Période 2dg


passage dans la poterne


La poterne dans la courtine nord
Période 1c-2dg

E157
Dallage de la poterne dans le mur M13. Il n’est pas établi que ce dallage forme le sol primitif de la poterne. C’est pourquoi E157 flotte dans les phases 1c-2dg.
La poterne se révèle avoir été localisée pour desservir les thermes : elle se trouve immédiatement à l’ouest de l’aile est, dans la palestre ou l’espace non bâti subsistant au 4e siècle. Pour autant elle ne constitue pas une voie charrière comme l’atteste en permanence l’absence de surface appropriée à cet usage. Le remploi du mur est-ouest M48 (Période 1d) dans l’aile sud forme un obstacle à la présence d'une voie de desserte urbaine intra muros (E81). Il s'agit, dès l'origine, d'un aménagement associé à une structure urbaine particulière.
En zone 6 et 7, des éléments d’un égout et d'un caniveau conduisant à la poterne ont été relevés (E114, E115). A l’extérieur de l’aile sud, un caniveau recevant les eaux usées des salles thermales se dirige vers le nord le long des bâtiments (E35, E82).

NGF du dallage intérieur de la poterne : 48,85 m. Niveau d’origine intérieur vraisemblable : 48, 50 m. Niveau d’origine extérieur vraisemblable : 48,20m ;
Intrados restitué de la voûte : 52,20 m ; sofite du linteau clavé : 50,70 m.
Fond de fouille.

Période 1 phase c - Construction du rempart - DISCUSSION

On observe que la datation par la céramique des niveaux de destruction des thermes et des niveaux de construction de l'enceinte, marqués par des apports de remblais d’égalisation du sol, pose la question du maintien des structures thermales mises en place aux 1er et 2e siècles, dès la fin du 2e siècle et pendant tout le 3e siècle.
Ici, sauf à dater l'enceinte urbaine de la première moitié du 3e siècle, il faut considérer que le mobilier, pour l’essentiel issu de sols remués, est redéposé en totalité.
L’occupation de la palestre (Période 1, E141), un des rares témoins stratigraphiques en place, se poursuit pour sa part jusque dans la seconde moitié du 3e siècle, sans pour autant qu’elle atteste de façon indubitable le maintien de la fonction thermale.
On considèrera néanmoins les environs de 275-300 comme un TAQ pour l’usage des thermes et un TPQ pour la mise en route du projet de construction de l’enceinte urbaine mais il faut reporter la date d’achèvement du programme à la reprise de l’occupation pour obtenir un TAQ.
Cette reprise se situe vers 350-375 (Période 1d). On observe donc un hiatus qui s’inscrit dans une fourchette de plus d’un demi-siècle entre le moment où il est mis provisoirement fin au fonctionnement de l’établissement thermal primitif de la Période 1a, vers la fin du 3e siècle, et le début de la Période 1d, après le milieu du 4e siècle, qui correspond au rétablissement de la fonction thermale une fois la construction de l’enceinte urbaine achevée.

Les marges 275-300 et 350-375 reflètent l’imprécision des datations céramiques et monétaires ; elles n'ouvrent donc pas pour autant la fourchette chronologique à un siècle 275-375 en retenant les bornes extrêmes.

Le hiatus observé ne se traduit pas par un changement dans l’usage ou l’affectation des lieux perceptible dans la stratification ou dans l’architecture.

Comme il est possible d’exclure l’hypothèse du déblaiement systématique des niveaux formés entre la fin du 3e et le milieu du 4e siècle, au vu des élévations maintenues en place et de la relative stabilité intra muros des niveaux de circulation extérieure, ce hiatus peut traduire
- le temps nécessaire à la conception du projet d'implantation de l’enceinte urbaine et à sa réalisation,
- et/ou un temps avant ou après cette construction où le site serait resté inutilisé.
Le rapprochement des informations livrées par la Période 1b (ci-dessus) et par la Période 1d (ci-dessous) rend vraisemblable une construction de l’enceinte urbaine dans la première moitié du 4e siècle. L’hypothèse d’une remise en fonctionnement des thermes peu après l’achèvement de l’enceinte urbaine conforte la proposition d’une datation du système défensif peu avant 350.