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« Application des modèles de distribution à la conservation d’espèces à statut préoccupant en réponses au changement climatique, à la structure et à la dynamique du paysage »
par
- 9 septembre 2019
Thèse débutée en 2019
Financement : doctorant
Résumé :
La distribution des espèces sur un territoire donné est étroitement liée à celle des habitats favorables et à leurs capacités de dispersions. La connaissance de ces distributions, à l’échelle régionale ou supra-régionale, est souvent incomplète, en raison notamment des difficultés de prospecter à grandes échelles et d’autant plus lorsque les espèces sont devenues rares. Pourtant, une meilleure connaissance de ces distributions est importante pour pouvoir conserver plus efficacement ces espèces en danger, adapter des politiques d’aménagement du territoire, anticiper les impacts des pertes d’habitats et des effets du changement climatique. Ainsi, le projet de thèse vise (1) à mieux connaitre la distribution actuelle de plusieurs espèces cibles menacées, (2) de prédire les réponses de ces espèces face au changement global. Les prédictions sur les changements climatiques annoncent une hausse globale de la température accompagnée d’une modification des régimes de précipitations, avec des variations importantes en termes de températures moyennes et de précipitations annuelles (GIEC et al. 2014). Ces changements climatiques vont affecter profondément la biodiversité, modifiant les aires de distribution des espèces. Ils vont me re en en péril de nombreuses espèces qui ne pourront pas s’adapter en raison de la conjonction entre la rapidité du phénomène et d’autres facteurs tels que la destruction et la fragmenta on des habitats, la colonisa on par les espèces invasives, les maladies, la surexploita on et la pollution (Collins and Storfer, 2003). Dans ce contexte général, il est urgent de focaliser notre attention sur les effets possible de ces changements sur des espèces dont les populations sont déjà actuellement fragilisées. Des espèces ectothermes à faible dispersion comme les amphibiens ou les odonates seront sensibles à toute évolution future du milieu. Il s’agira donc de modéliser les distributions actuelles et futures en prenant compte des variables de l’environnement telles que la structure du paysage, les variables climatiques, l’incorporation de scénarios de changement climatique et socio-économiques régionalisés, influant sur l’occupation du sol. Les approches de modélisa on seront développées en fonction des espèces, porteront principalement sur les modèles de niche et d’habitats développés ces dernières années (Maxent, BIOMOD...) mais également sur des approches plus mécanistes (RangeShifter par exemple). Ces types de modèles sont de plus en plus utilisés en biologie de la conserva on pour identifier les zones géographiques les plus favorables au main en d’espèces cibles (Chucholl, 2017). Les questions auxquelles le projet sera amené à répondre seront (1) Quelles sont les variables environnementales expliquant au mieux la présence des espèces ? (2) Quels sont les effets des scénarios de réchauffement climatique sur la distribution ? (3) Des populations seront-elles amenées à disparaître de certains départements, et quelles contributions des trames vertes et bleues ?