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Journée d’étude (hybride) « Vies et circulations des rebuts dans l’espace méditerranéen »

Lundi 15 décembre 2025, 9h00-18h30, Académie du Climat, Paris

Comité scientifique

  • Emmanuelle Durand, anthropologue (IRIS-EHESS), post-doctorante, Paris 1 Panthéon-Sorbonne, CNA
  • Bénédicte Florin, Géographe, UMR CITERES, Université de Tours, Équipe Monde arabe et Méditerranée, Institut Universitaire de France
  • Katharina Grüneisl, post-doctorante, University of Nottingham, IRMC
  • Isabel Ruck, responsable de la recherche et de la coordination scientifique au CAREP Paris

Argumentaire

La politisation des « crises des déchets » dans différentes villes méditerranéennes – du Caire (2003) à Beyrouth (2015), en passant par Sfax (2021) et Tripoli (2022) – souligne combien la mauvaise gestion des ordures, combinée à l’importation (il)licite de matières détritiques, sont devenues des symboles éminents de corruption et de défaillance des États et de leurs institutions (Abu-Rish, 2015 ; Bouhlel, Furniss, 2023). Ces moments de troubles socio-politiques (délégations de service brutales et imposées, grèves de la collecte, mobilisations des récupérateurs, etc.) rendent temporairement visibles les rebuts dans l’espace (politique) public, mais aussi les diverses économies de récupération, de réparation et de réemploi dont ils forment la matière première.

La gestion des rebuts reste ainsi un défi majeur dans un contexte urbain méditerranéen caractérisé par la croissance démographique, l’urbanisation accélérée et les transformations rapides des modes de production et de consommation. Dans nombre de ces villes, la gestion des ordures reste inégalement répartie en fonction de la composition sociale des quartiers, faisant ainsi des déchets un révélateur d’inégalités sociales et spatiales, historiquement ancrées. Dans ces contextes urbains, les résidus sont pris en charge par une diversité d’acteurs, dont des populations précaires, souvent marginalisées, voire stigmatisées (Cirelli, Florin, 2015 ; Durand, 2022) et parfois criminalisées (Balci, 2022).

Loin de disparaître, les restes se reconfigurent : d’objets de rebut, ils deviennent, notamment dans des économies troublées, voire de crise, des ressources et matériaux valorisables, donnant lieu à de nouveaux usages, métiers et imaginaires (Jaglin, Debout, Salenson, 2018). Ce changement de statut s’inscrit dans un mouvement global, bien qu’inégal, de promotion de l’économie dite « circulaire », dont il convient de questionner les fondements politiques, les implications environnementales, ainsi que les effets d’exclusion socio-spatiale.

S’inscrivant dans une démarche interdisciplinaire et une perspective critique de l’économie circulaire, cette journée d’étude invite à explorer et interroger les vies et circulations des rebuts dans l’espace méditerranéen à partir de trois axes de réflexion : les pratiques et gestes mis en œuvre (1), les circulations transnationales et injustices environnementales (2) ainsi que les alternatives possibles (3).

Ces panels s’articuleront à des temps d’échanges avec des acteurs de terrain, investis dans des activités citoyennes, des pratiques associatives ou des collectifs militants

Programme et lien de connexion

 

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