• Présentation
  • Actualités
  • Annuaire
  • Activités
  • Contact
Search

Banovac Ksenija

Thèse débutée en 2012, soutenue le 3 octobre 2017


Résumé

L’objectif de cette recherche est de promouvoir une nouvelle approche de l’analyse des
systèmes urbains régionaux, tenant compte du progrès technologique et des évolutions
contemporaines dans les modes d’organisation de la vie et du travail. Nous avons souhaité
expérimenter la « Théorie des villes en réseau » sur notre cas étude. En effet cette approche
est évoquée comme un « modus operandi » alternatif par d’éminents géographes, sociologues
et économistes parmi lesquels Manuel Castells, Roberto Camagni, Georg Simmel et Jan van
Dijk.

La « Théorie des villes en réseau » présente deux avantages principaux en comparaison des
théories traditionnelles. Ces avantages résident dans la prise en compte de deux phénomènes
postérieurs aux théories traditionnelles : d’une part, la prise en considération de nouveaux
contextes socio-spatiaux ; d’autre part, l’appréhension de l’évolution des processus de
transmission de la connaissance. Dans la théorie que nous avons choisi d’utiliser, le réseau se
définit comme une structure où les noeuds sont des villes reliées par des liens de nature
différente, à travers lesquels circulent les flux socioéconomiques. Les principales
caractéristiques de ces réseaux de villes sont d’avoir simultanément des structures
hiérarchiques et non hiérarchiques, d’offrir des modes de coopération entre les villes et de
générer des avantages économiques liés à l’organisation de la structure urbaine. Le concept de
multi-scalarité, promu par la « Théorie des villes en réseau », repose sur l’idée que différents
types de réseaux s’interconnectent, se concurrencent ou coopèrent à différentes échelles. Notre
recherche a pu confirmer la pertinence de la « Théorie des villes en réseau » pour une analyse
intégrée des dynamiques territoriales contemporaines.

L’objectif de cette recherche est d’appliquer aux villes petites et moyennes les trois postulats
fondamentaux de la « Théorie des villes en réseau » : la polycentralité, les réseaux
économiques et la gouvernance intermunicipale. Nous avons analysé l’ensemble du système
urbain régional de la région Centre-Val de Loire, en nous concentrant sur le fonctionnement
des villes comprises entre 2 000 et 30 000 habitants. Nous avons effectué une expérimentation
approfondie de l’application de la « Théorie des villes en réseau » sur un système urbain
régional complet en proposant une analyse quantitative innovante de plus de 1 800
municipalités. Pour ce faire, nous avons utilisé une approche holistique pour l’analyse des
spécificités sociales, économiques et politiques permettant une bonne différenciation des
villes petites, moyennes intermédiaires et grandes. Dans ce cadre, nous avons prouvé que
malgré un manque de stratégies à l’échelle européenne ou nationale à destination des villes
petites et moyennes, elles continuent de jouer un rôle structurant dans les systèmes urbains
régionaux et donc contribuent à la croissance et au développement régional. Les villes petites
et moyennes dépendent donc largement de la mobilisation locale institutionnelle et des acteurs
privés de leurs territoires afin d’élaborer des objectifs de développement.

Nous avons considéré que la planification régionale et urbaine dépend intimement des
spécificités et aménités territoriales et que cette approche « située » (en anglais : place-based)
constituerait un fondement de notre recherche. De plus, nous avons aussi privilégié une
approche fonctionnelle qui dépasse le cadre des délimitations administratives et
morphologiques de l’espace en prenant en considération les rôles et fonctions de toutes les
villes indépendamment de leur taille. Notre recherche suggère que les zones fonctionnelles
pourraient être une échelle de planification et de gestion permettant à une région de bénéficier
de manière optimale de son capital territorial, et ce particulièrement si ce périmètre se trouve
doté de pouvoirs de gouvernance. Nous sommes d’avis que les zones fonctionnelles peuvent
devenir le socle de la politique de développement local puisqu’elles mettent en relations des
acteurs ancrés sur le territoire et partageant déjà un haut niveau de cohésion sociale, de
confiance réciproque et de savoir-faire complémentaires.

Mots clés : villes petites et moyennes, théorie des villes en réseau, polycentralité, réseaux
économiques, gouvernance intermunicipale, approche fonctionnelle, système urbain régional.

Accès rapide

Présentation | Actualités | Annuaire | Activités

Informations

Mentions légales | Contact

Suivez-nous

Twitter