BIS : Sociologie des infrastructures du biocontrôle

Responsable scientifique : Elise Tancoigne

Date de début : 10/10/2024

Date de fin : 02/02/2029

BIS est un projet interdisciplinaire en sciences humaines et sociales réunissant des sociologues, des juristes et des politistes. Il analyse les infrastructures sociotechniques associées au développement globalisé du biocontrôle – i.e. les « méthodes de protection des végétaux basé sur l’utilisation de mécanismes biologiques » – constituant aujourd’hui la principale alternative aux pesticides chimiques en agriculture.
Partant du constat que les infrastructures existantes sont construites autour des pesticides et des acteurs qui y sont associés, le projet BIS cherche à identifier les conditions d’émergence d’infrastructures adaptées à l’essor du biocontrôle, en France et auprès des institutions européennes, en Amérique latine (Mexique, Brésil) et en Afrique (Côte d’Ivoire). Il analyse trois piliers de ces infrastructures :
1/ le cadre réglementaire des techniques de biocontrôle. Il s’agit d’analyser les modalités de transformation de l’infrastructure légale et normative existante. Cette transformation est une composante essentielle de la transformation du système agricole, mais se heurte à des résistances fortes.
2/ les marchés des intrants biologiques et leur composante logistique. Les spécificités des technologies de biocontrôle (faible durée de conservation, dépendance accrue au conditions agroclimatiques) les rendent en effet délicates à produire et à vendre. Le projet scrutera les conditions d’émergence des agencements marchands du biocontrôle.
3/ les écosystèmes d’innovation, fondées sur les activités de laboratoires publics, d’entreprises privées, et les politiques publiques visant à promouvoir l’émergence de nouvelles technologies. Le tournant du chimique au biologique implique une transition profonde des équipements, des connaissances et des formes d’interactions des acteurs concernés.
Par des enquêtes qualitatives multi-situées et comparées, le projet rendra compte du caractère global de ces transformations.

Autre(s) laboratoire(s) participant(s) :

Centre de Cooperation Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement

MoISA Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement
CECOJI-UP Université de Poitiers