Peytremann Edith

edith.peytremann@univ-tours.fr

Professeur

Mes activités de recherche, principalement axées sur les campagnes, sont caractérisées non seulement par un jeu d’échelles territoriales dans la moitié septentrionale de la France, mais aussi par un jeu d’échelles chronologiques) dans le sens où j’ai été amenée à conduire la fouille de sites protohistoriques (Peytremann, 2002c et 2004), modernes (Peytremann, 1996 et 1997) et contemporains (Le Boulaire, Peytremann, 2016). La période chronologique majeure de mes recherches demeure néanmoins celle d’un haut Moyen Âge tel que j’ai pu le concevoir dans mon travail de thèse, du IV^e au XII^e siècle.

 

Deux grands axes peuvent être dégagés :

 

Structures et pratiques funéraires

Fouilles et études d’ensembles funéraires du Moyen Âge avec mise en œuvre systématique d’étude archéo-anthropologique, d’analyses (essences des contenants, dation par radiocarbone de squelette, paléobiologie, ADN, etc) et études des mobiliers associés.

Études de la présence de sépultures au sein d’aires non funéraires, telles les habitats ou les zones.

 

Les habitats ruraux

La plupart de mes études portent néanmoins sur « l’habitat rural ».

Les divers travaux entrepris à partir de thématiques énoncées à l’issu de la thèse : l’étude des composantes de l’habitat et de leurs mobiliers, sur l’environnement des habitats et sur l’étude des villages actuels, ont été conduits non seulement dans une perspective socio-économique mais aussi d’un point de vue méthodologique et épistémologique.

Ils se situent à plusieurs niveaux d’appréhension : les études de sites les études thématiques. Parmi ces dernières mes centres d’intérêts se portent aussi bien sur la nature et l’organisation des habitats ruraux, l’architecture, et l’économie rurale (pratiques agricoles et artisanales).

Actuellement, j’ai débuté une recherche portant sur la nature et l’organisation des habitats ruraux du haut Moyen Âge dans un vaste espace géographique qu’est la moitié septentrionale de la Gaule. L’attendu de ce projet est la mise en avant d’une pluralité d’organisation des espaces habités. Il part du constat que j’ai réalisé, d’une scission de l’espace géographique pré-cité avec des différences visibles dans la présence ou l’absence d’un certain nombre de structures. Ce travail est conçu comme une manière de se libérer d’un modèle que la recherche a elle-même généré « l’habitat rural du HMA avec ses fonds de cabanes, ses bâtiments, organisés en unité agricole et uniforme dans le temps », modèle construit sur un déséquilibre de la recherche qui s’appuyait principalement sur les résultats des fouilles réalisées dans les hauts de France et en Île-de-France.

Un autre projet est en cours de construction. Il part du constat que l’économie des habitats, est peu traité par les archéologues probablement du fait que les liens entre archéologie et économie sont faibles, contrairement à la relation histoire et économie (travaux de Devroye).

Pourtant les fouilles archéologiques sur les habitats ruraux fournissent de nombreuses données susceptibles d’être analysées dans une optique économique, probablement plus factuelle et moins idéologique que celle prise à partir des données textuelles.