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Rigault Clément

clement.rigault@inrap.fr

Inrap

Archéologue céramologue médiéviste-moderniste, et chargé d’opération et de recherche à l’INRAP.

 

Ma recherche s’oriente autour de deux axes complémentaires, associant l’expertise archéologique sur le mobilier céramique à l’apport des méthodes quantitatives et statistiques en sciences humaines :

1) Etude du mobilier céramique : un vecteur d’analyse des dynamiques sociales, économiques et culturelles.

Le premier axe de recherche s’articule autour de l’étude du mobilier céramique, de la période médiévale à l’époque moderne, en intégrant ponctuellement les productions antiques. La céramique, par son omniprésence sur les occupations humaines et par sa sensibilité aux mutations, est un matériau privilégié pour saisir les dynamiques sociales, économiques et culturelles à travers les usages, les circulations, et les choix techniques.

Mes travaux portent ainsi sur des lots conséquents et variés, issus de contextes préventifs ou programmés, qui permettent de caractériser des faciès culturels à différentes échelles. Ce premier axe vise à poursuivre les questionnements de diffusion et de faciès culturels en élargissant l’échelle d’analyse au Limousin et à la Dordogne :

  • D’une part en affinant la caractérisation des faciès régionaux méconnus, par la comparaison de sites culturellement différenciés et l’intégration de corpus élargis ;
  • D’autre part en interrogeant les processus de circulation et de réception des productions céramiques, afin de mieux comprendre la structuration des réseaux économiques et culturels au bas Moyen Âge et à l’époque moderne.

L’intérêt de cette démarche est double. Sur le plan archéologique, elle permet de produire des référentiels typo-chronologiques et technologiques solides, indispensables aux diagnostics comme aux études régionales. Sur le plan historique, elle ouvre à une analyse fine des circulations marchandes, des pratiques de consommation et des logiques d’identités culturelles, en plaçant l’artefact archéologique au cœur des phénomènes sociaux et économiques.

 

2) Méthodes statistiques et modélisations appliquées à la céramologie

Mon second axe de recherche vise à développer et appliquer des méthodes quantitatives et statistiques pour analyser les données archéologiques, en particulier celles liées au mobilier.

Deux approches ont été développées et expérimentées. La première consiste à transformer les variables qualitatives d’un corpus céramique en données euclidiennes, permettant ainsi la construction de graphes combinatoires, où les assemblages céramiques sont représentés sous forme de réseaux. Ces graphes offrent une lecture visuelle et quantitative des similitudes entre sites de consommation, et permettent d’évaluer si des distinctions observées (par exemple entre deux sites proches mais culturellement distincts) relèvent de spécificités locales ou de dynamiques plus larges. L’intégration de ces données dans un référentiel spatial ouvre également la voie à une approche géographique fine, où l’on peut corréler faciès culturels et logiques territoriales.

La deuxième approche consiste à considérer les données céramiques comme un système complexe déterministe. Sur la base d’un corpus quantitatif transformé et soustrait du contexte archéologique, les données céramiques rendent possibles la constitution de séries temporelles où l’application de modèles économétriques, notamment les modèles VAR, permettent de modéliser les évolutions et de tester des hypothèses de régularités ou de cycles dans la diffusion des productions. Cette construction méthodologique amène à explorer des outils issus de l’analyse non linéaire, afin de rendre compte de la complexité des systèmes sociaux anciens et de l’imprévisibilité apparente de certains phénomènes de consommation ou de circulation des biens.

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ITA/BIATSS

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