Ce colloque visait à rassembler des chercheurs en sciences humaines et sociales et des acteurs institutionnels (de la culture, de l’urbain et du social) pour réfléchir ensemble à la place des mémoires des migrations dans les villes et à la nature des liens qui articulent mémoires, patrimoine et citoyenneté.

L’entrée dans cette problématique est une étude régionale qui se termine actuellement. Tout en permettant une restitution détaillée de ces travaux en Région Centre, le colloque permettra d’interroger cette problématique dans plusieurs autres contextes régionaux, mais aussi de découvrir comment elle est pensée dans des contextes nationaux comme le Royaume Uni ou le Canada. Cette manifestation a donc une dimension régionale, avec toutefois l’ambition de poser l’objet dans sa dimension nationale (indispensable avec un tel sujet) mais aussi, par le biais d’exemples et d’approches britanniques et canadiennes, dans une perspective internationale.

Ce colloque permettra de croiser et mettre en débat des thématiques rarement explorées ensemble : l’immigration, la ville, les mémoires urbaines, le patrimoine immatériel et la citoyenneté. Un de nos objectifs est finalement « d’explorer la ville comme horizon démocratique » avec la conviction forte que dans l’histoire de nos villes, urbanisation et migrations ont été étroitement mêlées, même si cette dimension est restée longtemps invisible.

Aujourd’hui, l’approche sociologique de ces questions permet de poser diverses questions importantes pour notre région, questions auxquelles le colloque tentera de répondre :

• Comment les mémoires des migrations viennent aujourd’hui s’inscrire dans différents territoires ?

• Qui devient un « entrepreneur de mémoire » et quelle réception sociale des actions engagées observe-t-on à Tours, à Orléans, à Joué-lès-Tours, à Bourges, à Vierzon, à Chartres, à Montargis, à Chalette-sur-Loing, etc. ? mais aussi dans d’autres régions et à l’étranger ?

• Quels sont les réseaux d’acteurs qui s’engagent dans la co-production des mémoires des migrations ?

• Les politiques publiques (sociales, urbaines et culturelles) participent activement à ces processus de reconnaissance et d’inclusion citoyenne : comment ?

• Quels liens observe-t-on entre les processus privés et familiaux de transmission (souvenirs) et les processus publics de reconnaissance de l’histoire et des cultures des migrants ?

• Comment les institutions patrimoniales (musées, bibliothèques, archives) de la Région Centre prennent acte de l’histoire des migrations et des « interculturalités » qui aujourd’hui traversent les relations et les rapports sociaux dans la ville ?