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Les établissements littoraux de la province romaine de Lyonnaise . Contribution à l’étude de l’habitat dispersé et de l’exploitation des ressources maritimes sur les côtes de l’Atlantique et de la Manche dans l’Antiquité .
La Lyonnaise est la province des Trois Gaules ayant bénéficié de la plus grande façade maritime, avec un trait de côte s’étendant sur plus de 3000 km de long, entre la Loire et la Bresle. Pourtant, l’occupation antique de cette portion de littoral, caractérisée par la variété de ses types de côte, est peu connue. Cette étude concerne l’habitat dispersé, c’est-à-dire les villae, les fermes et les ateliers dont les vestiges ont été retrouvés sur le littoral de cette ancienne province romaine. Son objectif est de comprendre comment ce mode de gestion de l’espace rural, qui, par ailleurs, commence à être bien connu dans les campagnes gallo- romaines, a-t-il été adapté au milieu géographique spécifique qu’est le littoral et à l’exploitation de ses ressources. Cette problématique pose également la question de la diffusion, sur la façade Atlantique, du phénomène des villae maritimes, mode architecturale initiée en Italie au cours de la période républicaine. Une évaluation du potentiel documentaire disponible a été effectuée dans 476 communes et a permis de réaliser un inventaire de 568 sites, à partir duquel un corpus de 68 établissements littoraux antiques a été élaboré afin de traiter le sujet. Les thèmes abordés concernent la configuration des établissements côtiers et les influences architecturales, la place du domaine ou des propriétés rurales indépendantes dans la gestion et l’exploitation des ressources maritimes et enfin, la nature de celles-ci et les types de produits élaborés au sein des établissements littoraux. Les données archéologiques disponibles sont nombreuses mais anciennes. Les descriptions des vestiges archéologiques sont peu détaillées et leur exploitation s’est avérée limitée. De plus, le faible nombre de fouilles archéologiques récentes ne permet pas de prétendre à un niveau d’analyse satisfaisant. Pour y pallier, de nouvelles opérations archéologiques ont été conduites dans le cadre de cette recherche ; elles ont permis de renouveler les données concernant les ateliers dits « de salaisons et de sauces de poisson » de l’ouest de la Lyonnaise. La confrontation entre les observations de terrain, l’analyse des prélèvements archéologiques et l’archéologie expérimentale a permis de proposer des hypothèses au sujet de la nature des produits élaborés dans ces ateliers ainsi que sur l’utilisation des cuves maçonnées attestées dans la cité des Vénètes et surtout, dans celle des Osismes.