Accueil du site > Doctorants > Toumi Labib
IPAPE
De l’Architecturologie à la mise en paysage des modes habitat-habitations troglodytique au sud de la Tunisie
par
- 29 novembre 2017
Financement : Doctorant
La place de la culture dans le développement des territoires est une question centrale. Il s’agit d’une ressource territoriale spécifique, dans la mesure où chaque territoire se caractérise par la manière particulière suivant laquelle la population qui l’occupe a développé pour la gestion efficace des ressources disponibles, fondant, ainsi, les bases d’une culture propre, chargé de connaissances et de mœurs spécifiques à la population. Au niveau de notre recherche, l’attention serait dirigée vers un mode architectural particulier et spécifique ; L’architecture troglodytique, ayant une intégration assez particulière au site et présentant une révolution architecturale, à une époque où les moyens étaient sévèrement réduits et limités. L’architecture traditionnelle en milieu aride est représentée par l’habitat troglodytique au sud tunisien, avec des essais de comparaison ou d’analyse contrastée avec des sites français, formant un paysage particulier, constituant un potentiel dont la valorisation serait bénéfique pour la société et le territoire. L’habitat constitue une composante basique dans les compositions des paysages, que ce soit des paysages urbains ou ruraux.
Comment concilier zones fragiles et société ? Tel est le fil conducteur de cette recherche. La définition des zones ou territoires fragiles n’est pas aisée. La problématique de leur développement n’est pas aussi une tâche compréhensible. Notre axe de recherche majeur s’inscrit dans le cadre conceptuel de l’étude des possibilités et scénarii de valorisation de l’héritage troglodytique de la zone du sud-est de la Tunisie, à paysages qui ont à la fois des qualités naturelles et culturelles, à travers la prise de conscience du potentiel de l’architecture troglodytique et de leurs paysages générés et, ainsi, la remise en question de ce potentiel dans un processus de patrimonialisation et de leur mise en paysage afin d’émerger l’interrelation qui lie l’espace à la société dans le cadre de l’aménagement durable.
Toutefois, le sud-est tunisien se présente comme étant un milieu à reliefs rudes et à ressources réduites dans un climat aride sévère. Toutes ces contraintes ont fortement contribué au changement progressif de la relation avec les anciennes agglomérations rustiques, constituant un riche background architectural, à potentiel amplement révolutionnaire. L’analyse des principales lois architecturologique de genèse et l’identification des processus perceptifs et culturels de mise au point de ce mode architectural, appréhendés en fonction des différentes contraintes et données du milieu (climatiques, humaines, techniques, historiques…), s’avère une approche intéressante pour pouvoir apprécier l’évolution de la relation liant la société à cet héritage naturalo-culturel historique. [L’architecturologie est à l’origine de concepts spécifiques de toute réalisation architecturale (échelle, opérande, opérateur, référenciation, découpage, dimensionnement, etc. La volonté de qualifier et d’instrumentaliser à travers la géo-médiation paysagiste des lieux authentiques est une approche nouvelle pour la recherche transdisciplinaire territoriale. Ainsi, l’émergence de scénarii de valorisation et de patrimonialisation des paysages historiques se présente comme étant un concept intéressant, qui vise l’amélioration du rapport avec le patrimoine, l’intensification de la concertation des acteurs, la mise en confiance des populations, la mobilisation des ressources locales et l’utilité publique.