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Cardinal Jérôme

Les effets redistributifs sociaux et spatiaux des politiques d’adaptation au changement climatique

par Muriel - 1er octobre 2020

Thèse débutée en 2020

Direction : Mathilde Gralepois

Les politiques de développement durable sont insuffisantes face aux ’interférences anthropiques dangereuses’ (IPPC 2019). Les politiques d’adaptation au changement climatique en Europe et en France depuis les années 2000 (Bertrand 2010, 2013) se construisent face aux effets physiques du changement climatique (pollutions, îlots de chaleur, inondations, perte de la biodiversité...) mais aussi sur la volonté ; d’engager des compromis sociaux, politiques et spatiaux. Au-delà de l’analyse des politiques d’adaptation au changement climatique en termes d’agendas, d’acteurs, de stratégies ou d’évaluation (Biesbroek et al. 2010 ; Moser et Ekstrom 2010),la mise en œuvre des politiques d’adaptation au changement climatique posent des questions d’acceptabilité sociale (Rey-Valette et al. 2019), de démocratie, de solidarité et de justice sociale (Rulleau, Rey-Valette, et Clément 2017). Le changement climatique va accroître le défi de la gestion des risques à tous les niveaux et nécessitera des interventions aux différentes échelles. Il existe peu d’études sur l’impact des politiques d’adaptation au changement climatique sur la justice à l’échelle locale (Bertrand 2010, 2013). La thèse évaluera la conception des politiques locales d’adaptation et les instruments qu’elles utilisent pour réduire le risque d’évènements extrêmes en se concentrant sur trois stratégies : prévention, atténuation et gestion de crise. Les outils des politiques d’adaptation seront observés dans leur choix sociotechnique et leur modalités de construction, notamment l’ouverture à la participation. Ainsi, l’objectif est double : (1) développer une approche conceptuelle pour révéler les effets sociaux et spatiaux des politiques d’adaptation en observant les liens entre les choix (technique, juridique, foncier, financier) et les effets sociaux et spatiaux (répartition des mesures, population affectée, concentration ou dispersion des effets) et (2) explorer la part des processus politiques et décisionnels des parties prenantes (décideurs, entreprises, associations, citoyens...) dans ces choix d’élaboration des politiques d’adaptation. Les objectifs de la thèse sont de se pencher sur les différents types d’inégalités sociales et spatiales qui existent et qui pourraient être exacerbées par les effets induits par la mise en œuvre des politiques, en particulier la prévention et la gestion des événements hydrauliques extrêmes, notamment les inondations. Les inondations, en particulier, ont fait plus de 1100 morts, touchées plus de 3 millions de personnes et causées plus de 60 milliards d’euros de pertes économiques au cours de la période 1998- 2009 au niveau de l’Unions Européenne (European Environmental Agency 2011). Elles peuvent avoir un impact sur la croissance économique à moyen et long terme, et des répercussions sur l’environnement et la société. L’étude de l’adaptation au changement climatique sous l’angle de la gestion des risques d’inondation peut fournir une démonstration approfondie des effets liés au changement climatique en général (Harries et Penning-Rowsell 2011)