Accueil du site > Contrats > HArPE
IPAPE
Rôles des Interactions Organominérales dans l’absorption des polluants organiques émergents
par
- 26 mai 2015
Aujourd’hui, de nombreux polluants organiques émergents sont rejetés dans les milieux aquatiques car leur traitement n’est pas assuré par les filières classiques d’épuration. Ces micropolluants sont des substances susceptibles d’avoir une action toxique à faible dose dans le milieu naturel. On trouve, plus particulièrement de nombreux résidus médicamenteux et pesticides dans les effluents urbains et agricoles. Le projet HArPE (HDL & Argiles, Pièges à Polluants Emergents) a pour objectif de concevoir un mécanisme organo-minéral et des matériaux de synthèse minérale permettant d’optimiser la rétention de ces micropolluants et de comprendre les paramètres influençant cette rétention. Une étude en laboratoire permettra d’acquérir une compréhension fine des interactions avec chacun des polluants étudiés. En parallèle des pièges en taille réelle seront conçus et mis en place sur différents sites pour étudier les paramètres de dimensionnement tels que les cinétiques de dégradation, les effets de compétition avec les autres polluants présents. Le projet consiste à étudier les interactions entre des matériaux de type lamellaire avec certains micropolluants organiques naturellement présents dans les effluents domestiques ou agricoles. Les matériaux étudiés sont des matériaux lamellaires de synthèse de type argile ou HDL (Hydroxydes Double Lamellaires) qui peuvent être modifiés ou non par des surfactants organiques ; ils seront comparés à des argiles naturelles. Des travaux en milieux sédimentaires ont d’ores et déjà montré que certains matériaux argileux naturels ou de synthèse présentent une grande capacité d’adsorption de molécules organiques dans les milieux naturels aquatiques comme les milieux lacustres. Forts de ces résultats, nous développerons dans ce projet de recherche une technique originale de traitement des polluants organiques émergents, avant le rejet dans le milieu naturel : les procédés de traitement existants (filtration membranaire ou adsorption sur charbon actif) sont essentiellement utilisés aujourd’hui pour l’eau potable ; ils sont en général considérés comme trop coûteux à mettre en oeuvre pour protéger les milieux naturels. Il s’agit donc, en augmentant l’efficacité de systèmes phyto-épuratoires par des pièges argiliques à micropolluants, de protéger les milieux naturels, leurs écosystèmes et de renforcer la biodiversité locale, et de pouvoir satisfaire à terme, aux obligations de bon état écologique et chimique des milieux comme demandé par la Directive Cadre sur l’Eau (DCE).