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Evrard Virginie

Place des femmes dans les quartiers en politique de la ville : exemple des secteurs prioritaires Carriet et Génicart sur la commune de Lormont (33).

Thèse commencée en 2006

Direction : Sylvette Denèfle

La recherche part du postulat que les quartiers prioritaires sont particulièrement intéressants à regarder dans les interrelations entre identité sociale et construction sociale de l’espace parce que la connotation négative et la concentration de problèmes sociaux et économiques de ces quartiers amènent à des processus d’appropriation et d’exclusion exacerbés. Espace de repli et coquille de protection face à une société urbaine hostile ou inconnue il est aussi enfermant et discriminant pour ses habitants. Ce double rapport à l’espace est particulièrement vrai pour les femmes habitantes des quartiers prioritaires. Assujetties à un cumul de discriminations et en absence d’activités professionnelles ces femmes pratiquent peu la ville et se replient sur leur logement. L’activité professionnelle permet une mise à distance ou une redéfinition du rapport au logement, au quartier, à la ville et ce faisant participe à la définition d’une place au sein de la société urbaine. Cette requalification à l’espace est génératrice d’une requalification des rôles sociaux entre hommes et femmes. Les quartiers prioritaires permettent d’étudier plus qu’ailleurs l’impact de l’exercice d’une activité professionnelle sur le parcours de vie des femmes en particulier et sur la redistribution des rôles sociaux entre hommes et femmes en général. Dans ces quartiers, la politique de la ville a pour objet de (re)donner une place banalisée, de droit commun, à ces habitants au sein de l’espace socio-urbain général, notamment par la lutte contre les discriminations (CF, loi Borloo, août 2003). Dans cette approche neutre l’intervention publique parvient-elle à agir sur les leviers discriminatoires qui touchent les femmes en particulier afin de leur permettre la mobilité et l’accès au travail ? Alors que ce programme de rénovation urbaine implique des centaines de relogements, la sécurisation des espaces publics, la création de pôles sociaux, urbains et économiques, peut-il changer la manière dont les femmes s’identifient et sont identifiées à leur logement, au quartier, à la ville dans son ensemble ? Peut-on dire que cette politique de la ville, dans sa dynamique urbaine et sociale, est émancipatrice pour les femmes ?