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Séminaire

Séminaire "Ingénierie du projet /// Sociologie de l’action

27 novembre 2012

Département Aménagement de Polytech’Tours (Salle 11) 35 allée Ferdinand de Lesseps, 37200 Tours
27 Novembre, 8h30-18h00

Le séminaire est ouvert à tous, sans frais d’inscription

Comment examiner le projet en urbanisme, qu’il s’agisse de projet urbain, de projet d’urbanisme ou, plus largement, tout autre forme reconnue de mise en oeuvre de moyens en vue d’objectifs plus ou moins précisément définis, dont la dimension spatiale urbaine est importante : urbanisme, environnement, paysage, aménagement, mais aussi génie civil, génie urbain, génie hydraulique, jusqu’à la restauration d’espaces naturels ?

On peut, en première approche, considérer qu’il y a d’un côté la sociologie de l’action au sens large, c’est-à-dire en lien avec la science politique, la sociologie des organisations, l’anthropologie, la philosophie, la psychologie…, qui a traité et traite encore du projet avec pour entrée majeure les acteurs, individuels ou collectifs, les relations entre acteurs, entre sphères (politique, technique, administrative, les experts, les professionnels, les habitants…).

D’un autre côté, on peut se demander s’il existe, parallèlement à cette sociologie mais non sans lien avec elle, la possibilité d’une ingénierie du projet qui, dans sa version canonique, permettrait de comprendre le projet, le processus de projet, les temporalités des projets, etc., sans, pour aller jusqu’au bout de cette présentation sous forme d’une opposition sociologie/ingénierie, qu’il soit utile de s’enquérir des acteurs.

Dit autrement, y a-t-il une logique, c’est-à-dire des invariances ou des récurrences détectables, descriptibles et, éventuellement, explicables, et par conséquent permettant une certaine prédictibilité, dans l’avancement d’un projet d’organisation spatiale 1 ? Est-ce que ces invariances et récurrences détectables sont explicables sans qu’il soit fait appel à l’acteur, aux acteurs ?

L’enjeu n’est pas de mettre en balance une ingénierie du projet face à une sociologie de l’action, ou inversement, pour en évaluer les intérêts et limites réciproques mais de pousser le plus loin possible la question de l’existence de projet sans acteurs, ce qui renvoie à l’idée d’autonomie du projet, ou, plutôt, à la question de la possibilité d’une science du projet autonome.

Si oui, qu’est-ce que cette « ingénierie du projet sans acteurs » peut nous apporter de plus que la sociologie de l’action ? De quoi peut parler l’ingénierie du projet ? On peut citer a priori :

- Les dénominations du projet et leurs évolutions ;

- Les contenus du projet et leurs évolutions ;

- Les articulations (et leurs évolutions) du projet avec son environnement spatial, avec d’autres projets, avec les documents de planification ;

- Les objectifs et/ou les valeurs du projet et leurs évolutions ;

- Les délimitations spatiales du projet et leurs évolutions ;

- …

L’un des objectifs est bien de déterminer ce que nous apporte l’ingénierie du projet telle que définie – de façon provisoire – précédemment.

Si c’est bien pour des raisons formelles que cette présentation oppose sociologie de l’action et ingénierie du projet, il faut néanmoins considérer que :

- c’est bien la compréhension conjointe des deux qui permettra d’appréhender et connaître le projet comme objet de recherche ;

- l’acteur ne peut être intégralement évacué : il est au minimum l’une des sources d’information, y compris sur les aspects qui ne sont pas relatifs à la sociologie de l’action telle que définie précédemment ;

- avoir pour entrée l’ingénierie du projet plutôt que la sociologie de l’action permet de renverser certaines questions pour poser un regard nouveau sur l’ensemble : ne plus se demander quelles sont les « valeurs » qui sont portées par les acteurs du projet mais quelles sont les « valeurs » qui portent les acteurs du projet.

Les objectifs de ce séminaire sont donc de plusieurs ordres et s’inscrivent à la fois dans : (i) un contexte général, l’importance accrue de la « procédurisation » des projets en urbanisme ; une époque où tout est projet, où tout doit être projet, où il faut avoir des projets,

(ii) un contexte professionnel, la question de la place et du rôle des ingénieurs territoriaux, la question de la place – et de la spécificité de celle-ci – du projet dans la politique urbaine, dans la gestion urbaine),

(iii) un contexte pédagogique : avec un virage qui va de la géographie appliquée et un urbanisme substantiel à une ingénierie du projet et un enseignement de l’urbanisme procédural),

(iv) un contexte de recherche très local : l’intégration du département aménagement dans une école d’ingénieur, le changement de nom de l’équipe de recherche, de « Aménagement et Recomposition Territoriale » à « Ingénierie du projet en Aménagement, Paysage et Environnement ».

Les objectifs identifiés sont, à plusieurs niveaux, théorique, pratique, contextuel et il s’agit de :

- examiner les relations Ingénierie du projet /// Sociologie de l’action ;

- mettre en avant ce que peut apporter l’ingénierie du projet, relativement aux apports de la sociologie de l’action ;

- clarifier le couple projet/ingénierie du projet ;

Mais également de de définir l’objectif de l’équipe IPAPE et lancer une dynamique (rééditer l’exercice avec une certaine régularité) dans l’optique plus concrète de produire un N° thématique de revue et envisager une réponse à appel à propositions de recherche.

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