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Soutenance de HDR de Laurent Cailly

« En quête d’habitabilité, mobilités spatiales et territorialités habitantes dans les espaces périurbains français »

20 septembre 2021

Lundi 20 septembre 2021, 14h00, MSH Val de Loire

Résumé :

Cette habilitation à diriger les recherches vise à éclairer la construction des modes d’habiter périurbains et le rôle qu’ils exercent dans l’organisation et la transformation sociale des périphéries urbaines en France. Elle se donne pour objectif d’approfondir la manière dont les mobilités géographiques, et plus largement le rapport social au mouvement, participent à construire les territorialités habitantes comme l’habitabilité du périurbain, c’est-à-dire les valeurs constitutives de ce choix d’habiter. Trois composantes de la mobilité, constitutives de l’habiter, sont tour à tour examinées : les mobilités et les trajectoires résidentielles, les mobilités quotidiennes et leurs formes d’agencements, les usages et le vécu des espaces-temps du déplacement. Sur un plan théorique, ce focus permet de reconsidérer le rôle des mobilités dans la production de la territorialité et de l’habitabilité, et plus généralement dans la production de l’espace social. Au plan méthodologique, il amène à renouveler les manières d’étudier les pratiques de déplacement, les sens et les valeurs qui les entourent et les territorialités qui en sont issues (enregistrement GPS, entretiens embarqués, réactivation). D’un point de vue empirique, il enrichit la connaissance des espaces périurbains et de leurs dynamiques sur plusieurs plans. L’analyse des trajectoires résidentielles révèle une différenciation croissante des schémas de mobilité et des stratégies qui les orientent, et permet d’objectiver la complexité des mouvements résidentiels qui accompagne la maturation des espaces périurbains. L’examen des mobilités quotidiennes permet d’approfondir la compréhension des formes d’agencement spatio-temporel (périphérisation, sectorisation, polycentrisme) et met en évidence des logiques inédites issues de la territorialité des parcours. Ces deux entrées, reliées entre-elles, permettent de reprendre et de compléter les archétypes de l’habiter périurbain et les facteurs sociaux et territoriaux qui les déterminent : elles révèlent notamment une dissociation croissante entre les modes d’habiter qui se dessinent dans les premières couronnes et ceux qui caractérisent le périurbain plus éloigné. Enfin, l’analyse qualitative des mobilités permet de développer deux perspectives plus inédites. Elle montre d’abord la diversité des usages, des sociabilités, mais aussi des ressources constituées ou mobilisées dans les situations de déplacements, et leur rôle dans la construction des territorialités périurbaines. Elle permet de s’interroger sur l’émergence de comportements de mobilité alternatifs à la voiture et d’étudier à l’échelle individuelle les modalités et les conditions d’apparition de ces nouvelles pratiques de mobilité. La notion de trajectoire mobilitaire, construite à cette occasion, fournit un certain nombre de jalons théoriques et méthodologiques pour développer une approche dynamique de l’habiter, dans un contexte marqué par l’incertitude et le changement.

Mots-clés  : Trajectoires résidentielles, mobilités quotidiennes, modes d’habiter, périurbain, territorialité, habitabilité, classes moyennes.

- Invitation