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Thonniet Pauline

La dynamique du paysage et de l’occupation du sol durant l’Holocène, entre Loire et Cisse, de Vouvray à Chouzy-sur-Cisse.

Thèse soutenue le 8 novembre 2021
Direction : Elisabeth Lorans et Jean-Baptiste Rigot

Financement : Contrat doctoral (bourse nationale)

L’objectif de cette thèse est de procéder à une analyse diachronique des dynamiques paysagères et des relations Homme-milieu. L’étude portera sur la totalité du bourrelet de rive situé sur la berge gauche de la Loire et séparé du coteau nord par la rivière de la Cisse. La superficie du secteur est d’environ 60 km² et couvre douze communes réparties entre l’Indre-et-Loire et le Loir-et-Cher.
La topographie de ce secteur est unique en Loire moyenne. En effet, la Cisse, affluent de la Loire, s’écoule sur une portion de 40 km dans le Val de Loire et isole le bourrelet de rive de la berge. Ce secteur est occupé depuis au moins le Néolithique. Le cloisonnement de cet espace entre les coteaux et le fleuve ainsi que sa position dans le lit de la Loire pose de nombreuses questions.

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Extrait LiDAR d’une partie de la zone d’étude, communes de Noizay et Nazelles-Négron.

Le paysage actuel résulte d’une évolution complexe liée au cadre naturel et à l’anthropisation. Les problématiques de cette thèse seront axées sur la mise en place de ce bourrelet de rive et sur les métamorphoses de cette portion du Val de Loire depuis 20.000 ans. La particularité de ce milieu que l’on devine fortement soumis aux aléas hydrologiques m’amènera également à aborder des problématiques portant sur le processus et les rythmes de l’installation de l’Homme, sur les modalités de l’occupation du sol ainsi que sur les aménagements anthropiques. Les problématiques seront orientées sur la définition et la compréhension de la chronologie de la mise en place du bourrelet de rive et de l’évolution de l’occupation du sol sur une formation fluviale encore mal connue.
L’originalité de ce travail réside également dans l’utilisation de sources et de données pluridisciplinaires. En effet, l’étude de la formation du paysage et des modalités d’occupation du sol sera fondée sur des données géologiques, archéologiques et hydrologiques, ainsi que sur des sources textuelles et planimétriques.
Les méthodes employées pour cette thèse et appliquées plus généralement en archéologie du paysage se fondent sur une approche pluridisciplinaire et multiscalaire puisque les sources et les données sont variées et concernent des échelles spatiales et temporelles différentes. Il sera donc essentiel de procéder à des analyses spatiales et à un croisement des données en mettant en place un système d’information géographique et une base de données rassemblant toutes les sources portant sur la zone étudiée.
Les problématiques abordées dans cette thèse sont au centre de nombreuses recherches régionales et nationales. En effet, ce projet s’insère notamment dans plusieurs axes de recherches du LAT : l’axe 1 « Villes et territoires » et la thématique transversale 1 « Relations Hommes milieux », mais également dans les thématiques de la Zone Atelier Loire qui portent sur le fonctionnement et l’évolution du système ligérien dans son ensemble ainsi que dans le programme AGES, auquel est associé le LAT, et qui s’intéresse à l’évolution du système ligérien sur le temps long.
Les enjeux scientifiques de cette thèse résident dans la meilleure connaissance du processus de formation et de l’occupation du sol de ce bourrelet de rive. Ce secteur présente de nombreuses particularités telles que la présence d’un affluent parallèle à la Loire sur une distance aussi conséquente, sa localisation dans une portion rectiligne du fleuve et sa morphologie qui suggère une mise en place ancienne et pérenne. L’étude diachronique sur 20 000 ans favorisera la compréhension des métamorphoses récentes de la dynamique fluviale du bourrelet de rive. Ce travail permettra également de comprendre les dynamiques paysagères et les mises en valeur passées des zones humides grâce à l’archéologie.