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EMAM
Dans un contexte de mondialisation et d’urbanisation néo-libérale, les citadins ont souvent le sentiment d’avoir peu prise sur les décisions qui les concernent et touchent leur vie quotidienne. Cependant, loin d’être passifs ou anomiques, ils mettent en œuvre des stratégies — plus ou moins visibles, discrètes, éphémères — d’appropriation de l’espace, de défense territoriale, d’opposition ou de contournement. Nous postulons que ces actes ordinaires émanant des « subalternes » peuvent être qualifiés de résistance dès lors qu’ils nient, négligent, adaptent ou contestent les règles du jeu introduites par les acteurs dominants. Ce numéro de Cultures & Conflits propose une analyse des résistances à partir de terrains et d’acteurs diversifiés mais qui ont en commun d’être situés aux marges de la ville et aux marges de la société. Ici, la ville n’est pas un arrière-plan des résistances : lieu de déploiement des conflits, elle est également l’enjeu des luttes. Enfin, les contributions ouvrent plus particulièrement le débat sur la dimension subversive et contestataire de ces résistances ordinaires.
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Post-scriptum :
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