Accueil du site > Actualités > Villes, bourgs et villages : Des actes de nouvelle fondation en « situation fasciste »
Séminaire
msh (33 allée Ferdinand de Lesseps - Salle de réunion du 1er étage)
9h00
Le 14 novembre 2008 se tiendra une journée d’étude internationale dans les locaux de l’MSH de Tours, salle de réunion du premier étage (33 allée F. De Lesseps, 37204 Tours). Dans la matinée : présentations publiques et débat, dans l’après midi : réunion restreinte. Cette journée d’étude organisée par le laboratoire CITERES UMR 6173 CNRS et Université de Tours (équipes EMAM et IPAPE), fait suite à la rencontre de travail du projet de recherche « Musomed » (SSA VIème PCRD) qui a eu lieu à Florence en septembre 2006 et aux travaux de l’axe « Architectures modernes en Méditerranée » du laboratoire Urbama d’abord et de l’Equipe EMAM en suite.
La journée d’étude se base sur des activités de recherche qui se positionnent au carrefour entre les études territoriales et les disciplines historiques ; elle interroge l’évolution des espaces, de la conception et la création de ces villes, quartiers, villages aux transformations qu’ils ont subi jusqu’à la situation actuelle. Cet approche donne place à plusieurs lectures : historique, territoriale, patrimoniale ... Le sujet spécifique est celui des nouvelles implantations que les régimes fascistes ont réalisé pour coloniser ex-nihilo des parties de leurs pays et des leurs colonies. Il s’agit aussi bien de villages que de bourgs que de véritables villes nouvelles, l’ensemble caractérisé par un acte de naissance unique et multiple : une nouvelle fondation. Dans cette vision, les thématiques s’inscrivent dans le vaste domaine mythique des fondations des villes, ils sont en relation avec les grandes épopées des fondations des villes, dès comptoirs de la Grande-Grèce, les villes coloniales américaines (des actuels Etats-Unis mais aussi, voire surtout, des anciennes colonies d’Amérique Latine), les villes soviétiques, les villes nouvelles de l’après seconde guerre mondiale … On utilisera le terme générique de « bourg » pour indiquer ces expériences, pour simplifier mais aussi pour mettre en exergue la dimension moyenne de ces interventions. Les actes de fondations, par contre, vont de la taille d’un hameau, d’un petit village, jusqu’à une ville comme Latina, dotée de plus de 100.000 habitants. Ces « fondations » se trouvent en Italie, mais aussi en Espagne et au Portugal et dans tous les territoires qui étaient sous le contrôle de ces pays : Libye, Dodécanèse, Albanie, Érythrée, Somalie, Ethiopie, Mozambique, Angola … Le lien de ces bourgs à un système politique et culturel très formalisé et limité dans le temps, facilite l’analyse des rapports existants entre la production spatiale, l’imaginaire collectif, les volontés politiques et les croisements entre celles-ci. La période historique liée à la condition initiale de ces bourgs, l’acte de leur fondation, est délimitée avec précision. L’existence d’un clair et net acte de naissance et sa relative proximité temporelle, permet la mise en forme d’études « synchroniques d’une diachronie », il est possible en même temps aborder les questions de la production matérielle première et celles de la transformation, tout en gardant un espace de communication et interaction entre elles. Le caractère matériel de ces bourgs, et des mailles territoriales qu’ils organisent parfois, permet aujourd’hui une lecture patrimoniale des paysages culturels qui ont produit – ouverts et fermés, valorisés et cachés ou démolis. Les domaines géographiques de ce thème de recherche sont nombreux et découlent de l’expérience fasciste italienne, pour atteindre la péninsule ibérique. Cette journée d’étude vise le transfert vers les îles italiennes (Sicile et Sardaigne), la Libye et le Portugal.
Voir en ligne : http://citeres.univ-tours.fr//p_ema...