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Boudeau Jasmine

La réorganisation spatiale de cinquante-cinq villes de Gaule remparées au Bas-Empire.

Thèse soutenue le 4 décembre 2009
Direction : Jacques Seigne

Durant l’Antiquité tardive, des remparts furent élevés dans de nombreuses villes de Gaule. Édifiés dans un tissu urbain préexistant, ces murailles, soit disant bâties à la hâte, auraient provoqué un important changement du réseau viaire antérieure et de l’extension de l’espace loti. L’événement, bien attesté par l’archéologie, sembla d’abord général et uniforme, jusqu’à ce que des recherches plus précises ne soulignent quelques discordances : chronologique, ces enceintes n’étant pas toutes contemporaines ; technique, l’édification de ces grands monuments, longs parfois de plusieurs kilomètres, ayant nécessité de longues durées ; fonctionnelle, certains éléments constitutifs de ces fortifications étant peu appropriés à la défense. De plus, la multiplication des fouilles urbaines ces dernières décennies a montré que toute la population de ces villes ne s’est pas réfugiée à l’intérieur de l’espace enclos. Ces découvertes récentes permettent aujourd’hui de dresser un tableau, certes toujours incomplet en raison d’une documentation lacunaire, des transformations apportées aux tissus urbains des villes antiques de la Gaule au moment, ou peu après, la construction des enceintes urbaines. L’étude de cinquante-trois villes de Gaule permet-elle pour autant de dégager, à défaut d’un schéma unique, une série de traits communs de réaménagement du territoire urbain que ces villes auraient connues durant l’Antiquité tardive ? Le travail présenté, correspondant à l’analyse des données actuellement disponibles sur cinquante-trois villes antiques de Gaule, a porté sur la datation, l’architecture et le fonctionnement de cinquante-quatre systèmes défensifs. Le choix du lieu d’implantation du castrum dans la trame urbaine préexistante a également été abordé du point de vue de la topographie des sites et de l’emplacement des structures urbaines du Haut-Empire (édifices publics, bâtiments privés, voirie,…). De même, l’évolution chronologique et fonctionnelle des monuments publics, des structures privées (habitat, artisanat, commerce,…), des axes de circulation et des nécropoles a ensuite été analysée dans les différentes zones de la ville de l’Antiquité tardive (intra muros, sur le tracé du rempart, extra muros) afin d’essayer de dégager, s’ils existaient, des traits communs concernant les transformations effectuées dans les tissus urbains lors de cette phase fondamentale de réaménagement des villes antiques.