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Axe 3 - Pratiques sociales et aires culturelles

coord. M.-P. Horard-Herbin et Ph. Husi

L’objectif de l’axe 3 est la compréhension diachronique des mécanismes sociaux, économiques et culturels à travers l’étude des phénomènes de production, d’innovation, de savoir-faire, de mode, de concurrence, de rituel et de croyances. Fondée sur l’accumulation de données robustes produites par des travaux de longue haleine, l’originalité de ces recherches réside dans l’analyse fine de données mobilières volumineuses (artefact et ecofact) qui permet d’aborder la définition, la transformation et la spatialisation des pratiques. Cette démarche implique une approche interdisciplinaire, multi-scalaire et modélisatrice nécessaire à l’étude de sources matérielles en masse.

Les sources mobilisées sont d’une part la céramique et les ossements animaux, d’autre part les autres types de mobilier (pierre, métal, verrerie, objets, terres cuites architecturales) indispensables à une réflexion plus générale sur les pratiques sociales et les aires culturelles. Enfin, l’étude systématique de grandes séries de sépultures pour comprendre le geste funéraire et la structuration des lieux d’inhumation dans la longue durée permet également de caractériser des identités sociales à travers le monde des morts.

Les recherches en archéozoologie, fondées sur des études monographiques de contextes funéraires ou d’habitat et des partenariats avec le GDR 3644 Bioarchéodat, l’école vétérinaire de Nantes et l’UMR Archéozoologie et Archéobotanique (MNHM), portent d’une part sur les processus de production de l’élevage et d’autre part sur l’évolution du statut et de la morphologie de certaines espèces. L’enjeu est d’aborder la relation Homme/Animal par les changements des pratiques d’élevage, des techniques bouchères et de l’alimentation carnée depuis l’âge du Fer. Le cochon, par exemple, est un bon révélateur des pratiques et des choix culturels. Le coq quant à lui est abordé d’un point de vue morphologique pour étudier la discrimination des sexes et détecter l’apparition de races spécifiques toujours présentes. Le chien et le cheval sont deux espèces particulièrement proches de l’homme dont le statut symbolique change à travers le temps et dont l’étude des morphotypes permet, entre autres, d’aborder la question des tabous alimentaires.

Les pratiques alimentaires sont également traitées selon des approches interdisciplinaires, par exemple par le recours à la biochimie (analyses biomoléculaires, isotopiques), afin de caractériser les systèmes d’acquisition, d’élaboration, de transformation, de distribution et de consommation. Les travaux sur les contenants en céramique et leur contenu, l’alimentation carnée et la viticulture sont menés en collaborations avec le pôle alimentation de l’Université François-Rabelais, le pôle avicole de l’INRA Centre-Val de Loire et le VinOpôle. L’objectif est de s’intéresser aux implications sociales, économiques, culturelles et territoriales des choix et des pratiques alimentaires.

Les principaux résultats acquis sur la transformation des pratiques sociales et des aires culturelles à partir des produits manufacturés concernent la caractérisation d’aires culturelles entre le haut Moyen Âge et la période moderne (8 e -17 e siècle) à partir de la céramique. L’analyse de données volumineuses à l’échelle du bassin de la Loire moyenne a permis d’identifier deux grandes aires culturelles (Nord-Est et Sud-Ouest) constituées de plus petites entités économiques en relations étroites avec les principaux centres de consommation urbains, cette bipartition s’inscrivant dans la longue durée, puisqu’elle perdure au moins du 8 e au 15 e s.

Sur ce plan, l’objectif est de poursuivre les recherches à l’échelle des aires culturelles du Centre-Ouest de la France dans la très longue durée par l’exploitation de nouvelles données céramiques en y intégrant les autres sources mobilières (verre, métal, objets…) et en élargissant la fourchette chronologique aux périodes plus anciennes (néolithique, protohistorique et Antiquité romaine). Le réseau ICERAMM, qui fédère les méthodes et les recherches sur la céramique médiévale et moderne à l’échelle européenne, permet d’accroître la portée de l’étude des aires culturelles à un vaste Nord-Ouest de l’Europe.


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