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Belliard Christophe

Le théatre gallo-romain de Naintré (Vienne) : étude archéologique et architecturale

Thèse commencée en 2010

Direction : Jacques Seigne

Financement : doctorant salarié

Le théâtre de Vieux-Poitiers, à Naintré (Vienne), constituait l’un des équipements majeurs d’une agglomération gallo-romaine d’une soixantaine d’hectares, implantée à une trentaine de kilomètres au nord du chef-lieu de cité antique, Lemonun (Poitiers). La trame urbaine est connue essentiellement par la photographie aérienne et par la réalisation de fouilles et sondages archéologiques anciens.

Le théâtre, d’un diamètre de 116 m, est implanté à flanc de coteau, en bordure de la voie antique reliant Poitiers-Lemonum à Tours-Caesarodunum et traversant l’agglomération dans sa partie orientale. Il vient borner à l’est un vaste espace cultuel regroupant plusieurs édifices publics dont un sanctuaire à péribole encadrant une vaste aera sacra. La présence de ce théâtre, l’un des plus vastes de ce type en Gaule de l’Ouest, complète cet ensemble monumental et fait transparaître la volonté des évergètes d’offrir un programme architectural de grande ampleur à la périphérie méridionale du centre urbain. Les ruines de l’élévation nord-est qui se dressent encore à 14 m de hauteur et appelée localement « la tour du Vieux-Poitiers » témoignent du caractère monumental de cet édifice de spectacle et ont très tôt attiré la curiosité des antiquaires. C’est aux abords de ces ruines que débutèrent, dès 1931, les investigations archéologiques. Les campagnes de fouilles régulières menées de 1963 à 1986 permirent de dresser le plan de la moitié orientale de l’édifice. Les fouilles révélèrent par ailleurs la complexité de cet édifice à structure creuse dont les soubassements maçonnés de la cavea supportaient la charpente des gradins en bois. Ce projet de recherche s’inscrit préalablement à un projet de mise en valeur touristique de l’édifice par la Communauté d’Agglomération du Pays Châtelleraudais, gestionnaire du site classé monument historique en 1971. L’importance des données archéologiques anciennes et le récolement des collections archéologiques issues des fouilles antérieures permettent d’envisager en premier lieu une étude de synthèse sur ce monument. L’étude de terrain repose sur une étude archéologique du bâti favorisée par le bon état de conservation de certaines élévations qui témoignent de modifications architecturales affectant le système de circulation et la physionomie de la cavea. Elle permettra de développer l’analyse structurelle de l’édifice, l’étude du système de circulation et de ses évolutions. Par ailleurs, ce projet prévoit la réalisation de plusieurs campagnes de fouilles programmées destinées à compléter les données sur la construction de l’édifice (pratiques constructives, implantation du monument, nature des matériaux employés et mise en œuvre). Elles visent à compléter le plan et préciser la chronologie et la nature des transformations architecturales de ce théâtre. Une réflexion sur l’ornementation architecturale de l’édifice est envisagée grâce à l’examen des blocs architecturaux mis au jour au cours des interventions archéologiques successives. Il s’agit finalement de souligner les singularités et les solutions architecturales adoptées comme autant de réponses aux exigences imposées par les pratiques constructives traditionnelles et les moyens financiers du projet architectural. Par ailleurs, il s’agit de compléter cette analyse en élargissant le cadre de l’étude grâce à une comparaison avec plusieurs édifices de spectacles de Gaule.