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Marot Emmanuel

L’approvisionnement céramique de Javols-Anderitum de la fin du Ier s. av. au IIIe s. ap. J.-C. dans son contexte chrono-typologique, économique et culturel pour le sud-est du Massif Central.

Thèse soutenue le 10 décembre 2007
Direction : Alain Ferdière

La connaissance céramologique pour le Haut-Empire dans le sud-est du Massif Central présente de nombreux paradoxes : alors que cette région contient aux Ier et aux IIème s. de puissantes officines distribuant leurs céramiques fines à travers tout l’Empire, on connaît très mal la vaisselle consommée dans la région même. L’étude ici présentée se propose de combler en partie ce vide documentaire, en prenant comme focale le site de Javols-Anderitum, chef-lieu antique de la cité des Gabales (actuelle Lozère). À partir d’ensembles céramiques homogènes allant de la fin du Ier s. av. J.-C. à la fin du IIIème s. ap. l’analyse s’est attachée à étudier les catégories céramiques en vigueur à Javols, à en cerner la chronologie, la fonction et l’origine. Cette étude a donc permis d’établir plusieurs référentiels chrono-typologiques qui sont ouverts aux recherches futures et devraient permettre une meilleure discussion entre archéologues.

L’analyse s’est aussi attachée à replacer la consommation céramique des habitants de cette capitale gallo-romaine dans un cadre économique et culturel plus vaste. Ainsi, il apparaît que, dès les premiers temps du chef-lieu gabale, la pénétration du modèle méditerranéen est très fortement perceptible au travers de la vaisselle de table. Toutefois, cette acculturation s’acquiert non par des importations italiques, mais par la continuité de liens culturels économiques et commerciaux avec les Arvernes au nord et par l’émergence des grandes officines de Gaule du sud. La batterie culinaire, en revanche, si elle profite des progrès techniques réalisés par les artisans potiers, ne marquent pas l’adoption franche d’une alimentation à la romaine. D’un point de vue économique, l’approvisionnement céramique de Javols et d’autres sites régionaux paraît étroitement lié, jusqu’à la fidélité, aux grandes officines de Gaule du sud, principalement à La Graufesenque. Ces sites de consommation profitent alors de l’essor de l’atelier rutène mais souffrent tout autant de l’arrêt de ses productions et doivent y répondre par l’émergence d’un nouveau vaisselier original à partir du milieu du IIème s. ap. J.-C.