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Colloque

LA FRONTIÈRE MÉDITERRANÉENNE (15e-17e siècles). Échanges, circulations et affrontements

Du 17 juin 2009 au 20 juin 2009

Centre d’Études Supérieures de la Renaissance (Tours)

La période du 15e au 17e siècle représente une époque de transition en Méditerranée. Des puissances “classiques” comme l’empire byzantin en 1453, l’empire des Mamelouks en 1517, et les chevaliers de Saint Jean de Rhodes en 1522, isparaissaient, et avec leur déclin s’affaiblit définitivement l’esprit de la croisade. Les nouvelles grandes puissances en Méditerranée sont les Ottomans, qui réussissent presque à transformer la Méditerranée un temps en un mare nostrum, et les Habsbourgs. Ces empires ne recourent plus à l’idéologie de la guerre sainte, mais fonctionnent plutôt sur une logique d’expansion militaire. Ils rencontrent une résistance farouche de la part de leurs voisins, et des alliances franchissant les frontières religieuses font leur apparition (on songe à l’axe franco-ottoman, notamment). On constate alors une prédominance de la ealpolitik des grandes puissances en Méditerranée, qui l’exprime aussi dans le secteur du commerce, où les anciens intermédiaires, Venise et Gênes, sont écartés (fin de l’empire vénitien en Orient, conquête de la Crète, 1669), car les grands États, qui s’organisent de manière centralisée, comme la France, l’Empire ottoman et l’Empire absbourgeois, s’impliquent eux-mêmes plus irectement dans le commerce. Cette évolution n’est compréhensible qu’en prenant en compte la véritable révolution technique qui commence au 15e siècle, et qui exige des ressources financières considérables. On pense surtout à l’introduction des armes à feu, des canons, mais aussi de nouveaux types de bateaux, qui permettent aux Européens de contourner l’Afrique et d’arriver en Amérique. Ainsi commence une course pour moderniser les armées et les escadres navales afin de rester compétitifs. On se dispute aussi les ressources matérielles et les experts. Contrairement à une vision courante, la défaite des Ottomans (i.e., du monde musulman) dans cette compétition n’était pas acquise dès notre période de recherche. Les Ottomans apparaissent souvent, jusqu’au 17e siècle, comme des moteurs de l’innovation dans plusieurs secteurs techniques et administratifs.

Le but de ce colloque international est ainsi de mettre au jour les processus d’interactivité prédominants dans le monde méditerranéen du 15e au 17e siècle à l’échelle globale et à l’échelle locale, en discutant la validité de l’argumentation présentée ci-dessus autour de cinq thèmes : 1. La géopolitique méditerranéenne. 2. Les ports : places de transbordement et de rencontre. Catalyseurs du progrès technique ? 3. Les groupes intermédiaires : marchands, pirates, Maltais, juifs, chrétiens orientaux, etc. 4. Les idéologies : “Jihâd” et “guerre sainte” après la croisade. 5. Une culture méditerranéenne ? Musique, art, architecture et littérature en commun ?

Version anglaise : http://www.univ-tours.fr/citeres/p_...