Accueil du site > Actualités > Benassil Fariza
invité
Doctorante à l’EPAU, enseignante à l’UMMTO
28 novembre 2018
Invitée à CITERES-DATE du 15 novembre 2018 au 15 décembre 2018
Titre de la thèse préparée :
« L’ENERGIE SOCIALE L’ALTERNATIVE DE L’APRÈS PÉTROLE, RETOUR AUX ŒUVRES ARCHITECTURALES COLLECTIVES, CAS DES LAUREATS DU PRIX RABAH AÏSSAT DU VILLAGE LE PLUS PROPRE DE KABYLIE »
Résumé de la thèse :
A travers plusieurs lectures la notion de l’énergie a été évoqué et nombreuses sont celles qui ont montré l’urgence de trouver d’autres alternatives énergétiques renouvelables. Ce discours n’est pas nouveau, il date des années 70 et nous demeurons sans solution réellement efficace. Je ne propose pas une solution et je n’ai pas l’intention de le faire à travers cette recherche. Par contre je propose et je considère que ce serait peut être intéressant de se pencher sur des cas d’établissements humains qui ont expérimenté d’autres chemins pour assurer un développement local sans avoir recours à une consommation excessive d’énergie. Je cible ici les villages kabyles qui ont pu mobiliser leurs habitants dans des actions de revalorisation de leur paysages par l’occasion ils ont amélioré leur conditions de vie. L’étude de ce cas de figure pourrait nous ramener aux éléments de vie les plus essentiels ainsi redéfinir et reconsidérer notre mode de vie actuel. C’est dans ce sens que nous proposons de parler d’énergie sociale, considérer que la société et les groupements d’individus sont la source d’énergie pour tous les travaux touchant à l’environnement.
Nous proposons donc d’observer les changements que produit un nouveau phénomène appelé « le village le plus propre » sur les espaces villageois et la manière dont ils sont occupés. Il date de l’année 2006, à partir de l’apparition de ce concours ; la Kabylie s’est inscrite dans une dynamique de développement local .
Le phénomène du « village le plus propre » est récent et jusque là est à ses débuts. A l’instar de l’école de Chicago qui s’est investie dans l’étude des différents phénomènes qui ont caractérisé l’urbain en Amérique pendant la période allant de 1915 à 1940, comme l’immigration, nous devrions consacrer plusieurs travaux de recherche sur cette nouvelle tendance en Kabylie. C’est dans cette optique que nous nous inscrivons afin de suivre de prés ce phénomène, d’en tirer des leçons et de rendre compte des changements que tout cela entraine sur la société kabyle. Il s’agit aussi de faire ressortir les conséquences sur l’espace architectural et/ou urbain.
Il faut noter que le respect de l’environnement n’est pas une question nouvelle en Kabylie, son architecture vernaculaire ainsi que l’organisation sociale et spatiale de ses villages en témoignent. Mais le développement des techniques de construction , la modernisation et l’ouverture des villages sur les centres urbains ont métamorphosé les paysages de Kabylie et ont effacé les valeurs d’une architecture environnementale. L’étude du concours Rabah AÏSSAT nous permettra de vérifier le retour ou non de certaines valeurs et de confirmer ou infirmer l’hypothèse que si le villageois retrouve ces valeurs ancestrales on retrouvera la fusion entre environnement et architecture, de ce fait une amélioration du cadre de vie et donc un développement local.
Mots clés : Énergie sociale, architecture environnementale, valeurs, Kabylie.