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IPAPE

Axe 1 – Dynamiques environnementales, enjeux et paysages

L’axe « dynamiques environnementales, enjeux et paysages » développe le regard croisé entre les sciences écologiques et les sciences sociales et territoriales. L’axe a pour socle l’étude des dynamiques des paysages et des écosystèmes mais également des conséquences de l’insertion des enjeux environnementaux dans les projets d’aménagement. Le but est d’apporter des connaissances et des éléments tangibles pour la gestion, la préservation et la restauration des socio-écosystèmes. L’objectif central de recherche concerne donc la compréhension des dynamiques environnementales et paysagères dans une perspective de gestion raisonnée, patrimoniale et durable de l’environnement ainsi que la prise en compte de la biodiversité et des paysages dans le fonctionnement des sociétés humaines.

Le renforcement du couplage entre les sciences écologiques et les sciences sociales et territoriales est recherché. Quatre points constituent des pistes d’investigation : (i) le développement d’un regard d’écologie appliquée en interaction avec les besoins sociétaux ; (ii) l’émergence de l’écologie urbaine et des services écosystémiques culturels ; (iii) le développement des approches environnementales et socioculturelles des dynamiques du paysage et de ses représentations ; (iv) le confortement des travaux menés sur la Loire et les zones humides (écologie, restauration, patrimoine, paysage).

Le prisme d’analyse retenu repose principalement sur la combinaison des approches géographiques et écologiques, appliquées au paysage et à l’environnement pour des objets communs comme les hydrosystèmes, les zones humides, les espaces urbains ou ruraux. Les notions de paysage et d’environnement sont donc abordées ici à la fois sous leurs aspects biophysiques et socio-culturels. Ceci permet de travailler plus spécifiquement sur les interactions entre ces deux composantes et d’apporter des connaissances scientifiques afin d’appréhender les dynamiques des territoires dans leur complexité. L’environnement est étudié en écologie sous l’aspect du fonctionnement des communautés sous influence des changements globaux et des besoins sociétaux. Il est aussi considéré du point de vue des enjeux sociaux pour les territoires, la protection, la gestion et la restauration des espaces. Ce qui rejoint les approches menées en géographie de l’environnement développées conjointement. L’écologie du paysage est également mobilisée en s’intéressant à la connectivité, en lien avec les trames vertes et bleues, à la structure et au fonctionnement des systèmes écologiques terrestres en contexte urbain mais également plus faiblement anthropisé. Le paysage, second élément fédérateur à l’échelle de l’axe, est abordé en mobilisant des concepts et des méthodes de géographie afin de montrer tant le rôle que joue le paysage dans la manière dont les populations s’approprient leurs territoires, que la façon dont il est considéré par les acteurs institutionnels comme facteur de développement.

Dans les travaux qui seront réalisés la notion de socio-écosystème sera mobilisée car particulièrement pertinente dans cet axe afin de conduire l’analyse des interactions entre les sociétés et les écosystèmes . Dans ce cadre, l’approche développée a pour spécificité de coupler les sciences écologiques et les sciences sociales en se basant sur la matérialité du territoire. L’entrée privilégiée est l’évolution de l’usage des sols du point de vue de l’occupation et des décisions. Il s’agit principalement de suivis écologiques, géomorphologiques, d’études des jeux d’acteurs, d’analyse des projets d’aménagement, des représentations des usagers et des gestionnaires.

D’autres méthodes sont également mobilisées comme la géomatique et l’analyse de documents (archives, documents règlementaires…). Les échelles de temps considérées couvrent la période actuelle et les héritages sur un pas de temps inférieur à 200 ans ; les échelles spatiales sont imbriquées (de la placette au bassin versant) afin de répondre au mieux aux questions posées. Si les terrains d’investigations sont variés et renvoient principalement aux thématiques développées, plusieurs sites se trouvent dans le bassin de la Loire .

La mise en œuvre de l’axe proposé s’articule autour de thèmes connectés dont les objectifs spécifiques recoupent les questions, thématiques et approches évoquées précédemment. Il s’agit :

-  des dynamiques des hydrosystèmes et des zones humides à travers les trajectoires écologiques et les enjeux sociétaux en ciblant l’analyse fonctionnelle des habitats et de la biodiversité (à l’échelle des communautés), les interactions avec les paramètres physiques des milieux (écohydrologie, dynamique sédimentaire et morphologique,...) et en les confrontant avec les activités anthropiques et les aménagements réalisés

-  des questions relatives à la biodiversité urbaine et à la nature en ville, leurs évolutions sous l’effet des pressions urbaines à plusieurs niveaux (urbanisation, fréquentation etc.)

-  des dynamiques écologiques et sociales le long du gradient urbain-rural qui se caractérise par une mosaïque très hétérogène d’occupation des sols, une diversité de pratiques publiques et privées et des processus écologiques complexes

-  des dynamiques et des représentations sociales des paysages notamment dans un contexte de développement de la patrimonialisation des paysages et de leur mise en tourisme. Une des spécificités des travaux menés est qu’ils convergent fortement vers l’opérationnel, conciliant ainsi les besoins sociétaux et les questions de recherche fondamentale. Les résultats attendus alimenteront la compréhension des dynamiques écologiques et des effets structurants des enjeux environnementaux sur les projets d’aménagement.