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Nicolas-Méry David

Les villes de la baie du Mont Saint-Michel : morphologie, topographie et architecture civile du 11e au 16e siècle

Thèse commencée en 2009

Direction : Elisabeth Lorans

La baie du Mont Saint-Michel a constitué au Moyen Âge un environnement politique, économique et religieux qui permit l’éclosion et le développement d’un réseau urbain littoral, à cheval sur les deux duchés de Normandie et de Bretagne, les deux diocèses d’Avranches et de Dol, et dans l’orbite de l’une des plus puissantes et célèbres abbayes bénédictines d’Occident. Le choix de ce corpus de sept villes s’appuie sur les liens directs et étroits qui unissaient ces agglomérations au littoral normano-breton et, par conséquent, aux domaines de l’abbaye du Mont Saint-Michel ; certaines villes, telles Avranches et Pontorson, étaient situées à l’embouchure d’estuaires et bénéficiaient d’un accès direct au domaine maritime, d’autres comme Villedieu, Saint-James ou Antrain, nettement en retrait du littoral étaient cependant reliées à la côte par des voies terrestres ou fluviales majeures. Enfin, Dol et Genêts peuvent être envisagées comme des villes littorales.

Autre particularité de ces villes, elles possèdent toutes un bâti qui représente un véritable potentiel archéologique en très grande partie inédit. Partant de l’urbanisme et traitant des modes d’organisation et d’appropriation du sol urbain, il faudra étudier le parcellaire de ces agglomérations ainsi que les modalités d’implantation du bâti sur les parcelles et ses rapports avec l’espace public.

En outre, la situation de la baie du Mont Saint-Michel et de ses villes littorales, regardant résolument vers le monde insulaire, a donné lieu à d’importantes politiques territoriales de la part des grands seigneurs laïques et ecclésiastiques relevant des deux duchés. Mais c’est la présence grandissante de l’abbaye du Mont Saint-Michel dans les affaires spirituelles et temporelles, aux 11e et 12e siècles, qui pourrait avoir dynamisé l’ensemble de l’ère géographique retenue tant du point de vue de l’économie de la construction que de la diffusion de standards architecturaux. Enfin, il conviendra aussi d’analyser les relations entre édifices ruraux et urbains de manière à établir des similitudes ou dissemblances dans les formes, l’articulation des espaces, les fonctions ou encore les modes de vie.