Accueil du site > L’équipe EMAM > Programme scientifique 2017-2022 > Axe 3 - Dynamiques et recompositions politiques des territoires
Responsables : Gülçin Erdi, Roman Stadnicki
Cet axe s’inscrit dans la continuité des travaux menés autour des dimensions politiques des spatialités dans le cadre de l’axe « Fabriques et pratiques de l’urbain » du contrat précédent. Ces travaux, ayant souvent permis de montrer la genèse urbaine du politique dans le monde arabe et méditerranéen, furent particulièrement éclairants au moment où les ordres établis ont été, dans de nombreux pays de la région, remis en question. Le redimensionnement actuel de cet axe procède de nouvelles exigences ; il semble en effet important de rendre visibles les effets des grandes mutations en cours dans cette région (révolutions, contre-révolutions, conflits, migrations, etc.). Sans prétendre aborder de front l’ensemble de ces mutations, l’on interrogera leurs conséquences sur les structures politiques et sociales et l’organisation des territoires. Les mobilisations citadines : Les chercheurs questionneront les différentes formes de mobilisation, revendication, contestation, transgression, rébellion, résistances des populations qui président à et/ou qui découlent des recompositions politiques et territoriales, dans une perspective comparatiste, en abordant les questions de reconnaissance des droits, de justice spatiale, de citoyenneté urbaine. Ces thématiques ont fait l’objet d’un projet COST afin de constituer un réseau réunissant des chercheurs à l’échelle européenne, l’étape suivante verra le dépôt d’un GDRI sur les origines de la montée des contestations urbaines de toutes formes en Europe et notamment dans les pays du pourtour méditerranéen, dans le contexte de crise. Territoires en tensions : La question territoriale semble à l’évidence se poser avec une acuité particulière au Moyen-Orient. Mais le fait nouveau est la remise en cause des États eux-mêmes, de l’intérieur, par certains groupes à base identitaire, communautaire ou régionale. Il semble pertinent d’interroger aujourd’hui les moyens et formes de la recomposition étatique, à partir des expériences passées ou en cours et des aspirations, entre résurgences de formes anciennes réinvesties et dépassement dans des ensembles transcendant les frontières. Ce chantier ambitionne de réinvestir l’échelle régionale des conflits et d’analyser en particulier les réactions des populations des « territoires punis », marginalisés par les politiques d’État, ces questions devant faire l’objet d’un colloque en 2019.