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Journées doctorales CoST
15 et 16 juin 2023, 3 Rue des Tanneurs, 37000 Tours – Site des Tanneurs - Salle TA310
Le jeudi 15 et vendredi 16 juin auront lieu les journées doctorales de l’équipe Cost. Les doctorant·es de l’équipe présenteront leurs travaux. Conçues comme des journées de travail, il est possible de s’inscrire pour assister aux présentations et aux échanges. Nous ferons circuler un programme de ces journées prochainement. Merci de compléter ce formulaire pour que nous puissions préparer au mieux votre venue et prévoir une collation en circonstance : https://framaforms.org/formulaire-dinscription-aux-journees-doctorales-de-cost-15-et-16-juin-2023-1683911657
Nous avons proposé aux doctorant·es qui le souhaitaient de travailler leur communication autour de la notion de « récit ». Suffisamment large pour traiter différents aspects du travail de recherche, il faut y voir une invitation à faire de ce temps de présentation une étape de travail adaptée aux avancées de chacun·e. Libre de mobiliser la notion de récit ou non, l’enjeu principal de ces journées est bien d’avoir un espace de travail collectif qui répond aussi aux besoins individuels dans la conduite de la thèse. En guise de pistes, nos discussions nous ont déjà amenés à évoquer plusieurs directions dans lesquelles pourraient se déployer les présentations et les réflexions autour de la notion de récit.
Tout d’abord, le récit peut renvoyer aux propos des personnes que nous rencontrons sur le terrain lorsqu’elles racontent ce qu’elles font et se racontent. Dans une perspective compréhensive, il peut s’agir pour le·la chercheur·e de comprendre le système de sens, de valeurs, d’oppositions et d’intérêts que peut investir celui ou celle qui parle. Ces éléments s’éclairent aussi lorsqu’ils sont pensés et rapportés aux positions sociales (de classes, genre, de race) des enquêté·es, c’est-à-dire dans les rapports sociaux (ou rapports de pouvoir) dans lesquels sont prient les personnes qui livrent un récit. On peut se demander également à qui est adressé le récit. Cela fournit l’occasion de souligner qu’il est fortement dépendant de celui ou celle à qui il s’adresse (sociologue y compris) et donc qu’il s’analyse en relation. Ce sont donc ensuite les manières de « se mettre en récit » qui peuvent être analysées. Comment les personnes que nous rencontrons parlent-elles d’elles même ? De ce qu’elles font ? Quels éléments sont mis en avant ou sont tus ? Il est ensuite des récits qui prennent des formes plus cristallisées, car ils sont ceux d’institutions et paraissent prendre des formes collectives (que les sociologues cherchent d’ailleurs à déceler dans les comportements individuels). On peut se demander au nom de quoi les personnes que nous rencontrons sont investies pour parler, relayer et produire un récit (par exemple, quand il s’agit « d’expert·es », de représentant·es associatifs, de formateur·ice·s etc.). Le récit est-il produit au nom d’un savoir (scientifique, « citoyen », d’usage, commun, etc.) ? D’un groupe social ? (« nous »). Cela invite donc à se demander d’où les récits tirent leur légitimité ou leur illégitimité. On peut penser aux récits des origines, aux histoires produites par les organisations sur elles-mêmes que peuvent livrer à la fois des documents d’archives, mais aussi celles et ceux qui sont chargés de les relayer, de les conserver ou de les diffuser (archivistes, porte-paroles, élus, etc.). Le récit est encore celui du ou de la chercheur·e. Comment le récit scientifique, le travail de recherche, peut-il arriver à produire la synthèse des « récits » ? À quels enjeux est soumise l’écriture d’un récit d’enquête et plus largement l’écriture des sciences sociales ?
L’équipe d’organisation
Tom Beurois, Samuel Griffon, Adèle Michaud, Camille Moreau, Jonathan Réveillé, Doctorant·es de l’équipe Cost
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