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IPAPE
« Dynamique des paysages périurbains de la presqu’île de Libreville. De la caractérisation des trajectoires à la modélisation prospective »
par
- 3 novembre 2016
Thèse débutée en 2016, soutenue le 12 janvier 2022
Les zones périurbaines de la presqu’île de Libreville sont soumises à des dynamiques fortes et rapides qui, souvent, entrainent des déséquilibres spatio-environnementaux importants. Dans cette région, les changements ont, pour moteur principal, l’usage incontrôlé des terres. Les transformations paysagères qui découlent de ces usages ont des facteurs variés selon l’échelle d’analyse : l’exploitation des forêts par les citadins, la spéculation foncière, l’approvisionnement en biens et services écosystémiques ou les pratiques agricoles en zone périurbaine, etc. Au regard de ce qui précède, cette thèse a pour objectif principal, l’analyse rétroactive et prospective des transformations des écosystèmes naturels et aménagés de la presqu’île de Libreville et de développer une méthodologie de suivi des processus qui sous-tendent les dynamiques paysagères, au moyen d’images de télédétection et des données de terrain afin d’évaluer le risque de dégradation des écosystèmes. Sa spécificité est qu’elle s’intéresse aux pratiques (des populations) qui ont contribué et contribuent encore à la modification de la structure spatiale des paysages forestiers. Après avoir réalisé une analyse multidate et multiéchelle à travers une série d’images de télédétection, les facteurs explicatifs des changements été identifiés et analyser suivant un mécanisme de cause à effet à partir des données de terrain. L’analyse des changements d’occupation du sol met en évidence une régression progressive du couvert végétal au profit des surfaces artificielles. Les données statistiques issues de l’analyse d’occupation du sol ont servi de base pour la prédiction des changements futurs en fonction des scénarios en 2025, 2030 et 2050. Le modèle Land Change Modeler a permis de prédire, suivant une approche probabiliste, les zones et les catégories qui ont les plus fortes probabilités de connaitre des mutations. Les résultats montrent que l’artificialisation affecte les aires protégées, transforme les paysages ruraux et impact la vie des populations autochtones. L’identification des indicateurs et facteurs de pression anthropiques ainsi que les cartes simulées produites, constituent des outils d’aide à la décision qui peuvent permettre de mieux contrôler les zones périurbaines, les aménager et protéger les écosystèmes sensibles. Enfin, l’analyse montre aussi qu’une coévolution entre usage et protection est possible pour certains usages à dégradabilité très faible Mots clés : Dynamique d’occupation du sol, Paysage, Artificialisation, Télédétection, Modélisation, Simulation, Zone périurbaine, Presqu’île de Libreville, Gabon.