Thématique

Au-delà des conséquences politiques des « Printemps arabes », l’émergence et, plus souvent, la réapparition d’acteurs sociaux ainsi que le façonnement de nouveaux imaginaires politiques dans les pays maghrébins, ont modifié les possibilités d’interroger ces sociétés, leur histoire et leurs transformations à plusieurs niveaux. L’objectif de cet atelier est d’illustrer les modalités et les enjeux de la recherche au Maghreb, non orientée spécifiquement sur le phénomène « Printemps arabes », mais axée sur la manière avec laquelle la recherche a changé sur la Mauritanie, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et la Libye– que celle-ci soit menée par des chercheur.es maghrébin.es ou européen.nes. Il s’agira, en substance, de répondre aux questionnements suivants :

 Y a-t-il, pour la recherche au Maghreb, un « avant » et un « après » les « Printemps arabes » ? Si oui, quels sont les éléments qui caractérisent ce passage ?

 Quels sont les nouveaux sujets de recherche qui ont émergé, particulièrement originaux par rapport à la période précédente ?

 Quelles sont les ouvertures politiques qui ont permis d’étendre les champs de la recherche en SHS ?

 Peut-on décliner une nouvelle manière de faire la recherche au Maghreb après 2010, des nouveaux enjeux et défis méthodologiques et une façon différente d’appréhender l’histoire et les sociétés ?

 Les modes de transmissions des savoirs ont-ils connu des changements, tant dans les milieux académiques qu’au niveau scolaire ?

 Ces pays ont-ils fait l’objet d’une impulsion de la recherche, stimulée notamment par de nouvelles politiques gouvernementales après 2010 ?

Déroulement

L’atelier verra la participation de deux chercheur.es internationaux et une jeune chercheuse de l’équipe :

 Khadija Mohsen-Finan, Enseignante/chercheuse à l’Université de Paris I Panthéon La Sorbonne, qui vient de publier l’ouvrage Tunisie, l’apprentissage de la démocratie : 2011-2021, Paris, Nouveau Monde Edition ;

 Maâti Monjib, Historien à l’Institut d’Etudes Africaines de l’Université Mohammed V de Rabat, spécialiste de l’histoire postcoloniale du Maroc et des relations Maroc- Afrique ;

 Soraya Rahem, Doctorante en géographie de l’équipe EMAM avec une thèse intitulée « Exilés libyens en Tunisie et en Egypte : évolution des représentations et rivalités de pouvoir depuis 2011 ».

Il se déroulera sous la forme d’une table ronde ouverte à tous les membres de l’équipe EMAM, de CITERES et de notre réseau international de recherche.