Accueil du site > Colloque Archéologie urbaine > La restitution des usages anciens du sol à partir des terres noires : études de cas en Angleterre et en France.
1. De la fouille urbaine à l’archéologie de la ville
Richard MACPHAIL
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Depuis trois décennies, la micromorphologie, les rayons X et les analyses chimiques ont été mises en œuvre dans l’étude des terres noires. Ces méthodes ont permis à la fois d’identifier l’origine de ces niveaux (par exemple, la dégradation des matériaux de construction en terre, des déchets domestiques ou artisanaux et leur transformation en sols) et de montrer comment les terres noires enregistrent les différents usages de l’espace urbain à travers le temps sur des sites donnés en différents lieux. Des études de cas seront présentées pour montrer de manière précise les changements d’usage du sol, par exemple sur le site du square Prosper-Mérimée à Tours, pendant l’Antiquité tardive et le haut Moyen Âge, en comparaison avec la petite agglomération de Tarquimpol (Moselle), où les terres noires révèlent une nouvelle occupation de courte durée (environ cent ans) à la fin de l’Antiquité. Les séquences de terres noires, qui s’étirent de la fin de l’époque romaine jusqu’au début du Moyen Âge central, mises au jour à Anderitum (Pevensey Castle), Cantorbery, Winchester et sur de nombreux sites de Londres fournissent des données comparables et contribuent à l’interprétation des populations et des activités de cette période.