Accueil du site > Publications/Vidéos > Ouvrages > La Grande guerre des trafiquants. Le front colonial de l’Occident maghrébin
EMAM
Qui a gardé souvenance de la bataille d’al-Harri, dans l’Atlas marocain, lourde défaite infligée en novembre 1914 aux forces françaises du Protectorat par une armée de Berbères ? Qui est instruit du projet de Lyautey, le « bâtisseur » du Maroc moderne, d’inonder de gaz toxiques les territoires de la résistance maghrébine au cours de l’année 1918 ? Mesurer la portée du premier conflit mondial impose la mise en lumière de la rive méridionale de la Méditerranée, ce front « oublié » de la Grande Guerre. Pour atteindre cet objectif, l’auteur a choisi d’évoquer un phénomène mal connu mais largement relaté par les sources coloniales : la « contrebande d’armes ». Ce faisant, il nous entraîne sur la piste d’hommes – quelquefois de femmes – qui, malgré l’état de siège proclamé en 1914 sur tout le territoire du Protectorat marocain, conspirent, s’associent, trafiquent, passent d’une région à l’autre dissimulant cartouches, fusils en pièces détachées, poudre et explosifs qu’ils transportent à dos de mules ou de chameaux. Il se fait également l’écho de rumeurs alimentées pour semer l’effroi au sein des autorités coloniales au point, parfois, d’immobiliser les colonnes militaires de l’occupant.
Micro-histoire de la Première Guerre mondiale dans l’Ouest maghrébin, cet ouvrage montre l’importance des individus dans les mouvements de résistance et dévoile le rôle des apports en hommes, armes et argent envoyés par les Allemands et leurs alliés ottomans. À cette époque, l’occupation coloniale de cette partie de l’Afrique est loin d’être réalisée, et personne ne saurait affirmer qu’elle sera vraiment menée à terme.
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