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IPAPE
Services écosystémiques des espaces verts urbains
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- 23 janvier 2015
Le projet SERVEUR est un projet de recherche financé par la Région Centre, il ambitionne d’identifier les bienfaits et les retombées qu’apportent les espaces non imperméabilisés urbains aussi bien pour la population que pour les collectivités. Le travail se focalisera en priorité sur les bois urbains, les jardins ouvriers et les parcs d’agréments, trois types d’espaces verts sur lesquels l’équipe du projet mobilise une forte expérience. Le mélange structure-processus-fonction des écosystèmes, dans notre cas : certains espaces verts urbains, est à l’origine des services qui fournissent des bienfaits. Ce sont les caractéristiques biotiques et abiotiques des écosystèmes qui assurent la réalisation des fonctions écologiques. Ces fonctions sont à l’origine des services écosystémiques, dont l’homme peut tirer des bénéfices directs ou indirects, des biens produits, utilisés et consommés et ayant une valeur économique et/ou sociale pour les sociétés humaines. Depuis peu, une façon de légitimer, de protéger et d’améliorer la gestion des espaces verts en ville est d’évaluer et d’apprécier qualitativement ou quantitativement les aménités et bienfaits que de tels objets rendent aux citoyens, aux collectivités et à la société. L’évaluation exhaustive est impossible ; elle est rarement effectuée et très complexe. Cependant, nous proposons de réaliser une étude poussée sur deux des quatre grandes catégories des services écosystémiques que dégage l’étude TEEB (De Groot et al., 2002 ; MEA, 2005), à savoir les services d’approvisionnement et les services culturels. Les 6 chefs-lieux de département de la région seront les terrains d’expérimentation de cette recherche, auxquels seront associés 2 autres villes référentes : Hanovre (Allemagne) et Cáceres (Espagne) sur lesquelles nos partenaires ont déjà engagés des travaux dans le droit fil de SERVEUR.
Cette recherche a l’ambition d’être une « réelle » recherche-action : à toutes les étapes de sa construction et de sa réalisation, elle associe les villes partenaires par l’entremise de ses principaux acteurs. Ainsi dès l’annonce de la pré-sélection du projet SERVEUR, une réunion avec les principaux représentants des six villes partenaires a-t-elle été organisée (avril 2012) afin, à la fois, d’informer ceux-ci de l’avancée du projet, d’en finaliser la construction et surtout de prendre en compte leurs remarques, avis, souhaits très en amont. Ce type de rencontre (chercheurs-praticiens) sera régulier pendant le déroulement du projet, d’où l’association des six villes à toutes les tâches de SERVEUR.
Sur le plan thématique, il est maintenant admis que le mélange structure-processus-fonction des écosystèmes naturels ou modifiés dans la ville et ses pourtours est à l’origine de services qui fournissent des bienfaits/bien-être pour les groupes humains.
Il s’agit donc d’apprécier au plus juste ce que les espaces verts urbains ont/font d’« utile », c’est-à-dire leur capacité à augmenter le bien-être humain directement ou indirectement. Par exemple, des études récentes internationales attestent que la fréquentation des espaces verts, et parfois leur seule proximité, assure une sensation de bien-être (moindre stress, possibilité de détente…) et fournit des effets positifs sur la santé des citadins (diminution des risques cardio-vasculaires). A côté de ces valeurs d’agrément ou thérapeutique, la littérature internationale en signale d’autres : valeurs d’héritage, existentielle ou encore spirituelle. Ce projet ambitionne, dans un contexte urbain de réaliser une étude poussée sur trois types d’espaces non bâtis (privés comme publics) : les parcs forestiers/forêts urbaines/périurbaines, les jardins ouvriers/familiaux et les jardins centraux des villes, permettant de répondre à cette problématique et d’en déduire un outil pratique.
Voir en ligne : Site web du projet