Période 1a-1b
sols extérieurs dans la palestre pouvant appartenir à l'Etat 1 des thermes (Période 1a) ou à leur destruction partielle (Période 1b)
E141
Dans la palestre (en zone 4), formation de sols et exhaussement des niveaux d’usage consécutifs dans l’angle sud-est. La pièce formée par l’angle M45 (en zone 2) et sa jonction avec M34 se révèle de faibles dimensions car elle n’apparaît pas dans la stratification de la zone 4. Les vestiges ont été détruits par la construction du 11e s.
Ces couches peuvent appartenir à la phase 1a ou 1b, occupation ou démantèlement partiel des thermes Etat 1.
La fin du processus d’élévation du niveau du sol est datée 3cd.
Période 1 Phase a - Thermes Etat 1 - DISCUSSION
Quoique peu nombreux, les arguments pour attribuer les vestiges identifiés ci-dessus à une construction publique, plutôt que privée, sont les suivants :
Les dimensions
- Même si elle reste inconnue,la taille de la seule pièce partiellement contenue dans la fouille en zone 1 , la pièce sur hypocauste du corps de bâtiment sud, avec un mur de plus de plus de 10 mètres de longueur, excède très largement les dimensions des balnéaires privés ;
- dans ce même secteur sud, les données architecturales comme l’absence de réparations du système de chauffage indiquent que l’on n’a pas affaire aux bains eux-mêmes (caldarium) mais à une pièce chauffée annexe (tepidarium ?) et que le centre de l'aile sud se trouvait plus à l’ouest ou plus au sud ;
- le nombre des tubuli, donc des gaz à évacuer, va dans le même sens et souligne une taille importante.
- tel qu’il nous est parvenu, le complexe couvrait, dans la fouille, une superficie de plus de 800 m2, superficie qu’il faut au moins tripler pour tenir un compte minimum des bâtiments situés hors fouille à l’est, à l’ouest et peut-être même au nord, autour de la palestre.
Le mode de construction
- les murs, entièrement en maçonneries sur plus de deux mètres de hauteur, apparaissentt comme spécifiques de l’architecture publique. En effet, tous les bâtiments privés antiques maintenant identifiés à Tours présentent, pour les murs intérieurs, des soubassements maçonnés d’une hauteur de l’ordre du mètre, surmontés par une architecture mixte, de terre et de bois.
Le statut des bâtiments et du sol
- au 4e siècle, la mise en place délibérée d'un mur de l'enceinte urbaine (Période 1c) sur une partie des bâtiments thermaux peut être considérée comme un indice supplémentaire de leur statut d’édifice public ;
- le rétablissement de la fonction thermale et le maintien du statut de lieu public après la construction du mur d'enceinte constituent un indice supplémentaire de même nature (Période 1d).
Facade de l’aile est des thermes