Accueil du site > Contrats > Les espaces périphériques urbains et le développement durable : analyse à partir du cas de l’agglomération tourangelle
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Le développement durable a été popularisé par le rapport Brundland (1987). Il le définit comme un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs.
On est bien dans un mode de développement d’anthropocentré. Il s’agit de continuer à améliorer les conditions de vie des hommes. Cela reste au centre de la finalité du développement. Par contre le mode de développement est infléchi puisqu’on réintroduit une tempoalité (on se place dans le temps) et une solidarité à la fois dans le temps et dans l’espace l’espace. Notes de bonnes pages il y a d’autres principes de développement durable : approche globale et transversale, participation, articulation court terme et long terme, articulation de l’échelle locale et globale, principe de précaution, principe de responsabilité.) Cité d’un repère pour un agenda 21 mais ne sont pas étudiés ici et ne sont pas directement issus de la définition Brundland.
Ces principes font consensus mais c’est leur application et leur mise en œuvre concrète qui pose question.
Au nom de la lutte contre l’effet de serre et la pollution, on préconise de lutter contre l’étalement urbain ce qui est traduit par un équilibre entre urbanisation et la préservation des espaces naturels et agricoles. Ce principe a été pris à la loi solidarité et renouvellement urbain (article L121-1). Mais concrètement, où fixe-t-on cet équilibre ? De même, on préconise un traitement en boucle des déchets mais où installe-t-on les infrastructures chargées d’éliminer ces déchets ? Comment tient-on compte du principe de justice géographique qui va de pair avec la solidarité spatiale ?
Des chercheurs de l’équipe « les villes - sociétés et territoires » à laquelle se sont joints des étudiants du Master « aménagement » et de l’université d’Oradea en Roumanie ont choisi d’étudier l’application concrète des principes de développement durable à l’aménagement à partir du cas de l’espace périurbain de Tours. Cette recherche a été possible grâce au concours financier du Centre National pour la Recherche Scientifique.
Pourquoi se focaliser sur les espaces périurbains comme lieu de recherche ?
Ce sont des espaces hybrides qui ont à la fois des caractéristiques de l’urbain et du rural. De l’urbain, ils présentent :
Du rural, ils ont :
Ce se sont donc des espaces complexes intéressants à étudier. En outre se sont des espaces en perpétuelle mutation. Les espaces périurbains restent en devenir. Ils sont économiquement et démographiquement dynamiques mais ils ne prennent pas la forme de la ville traditionnelle (bâti discontinu dû à la primauté du logement individuel, déficit d’ emplois caractérisant les communes dortoir). Ce sont également des espaces attractifs car ils ont de larges réserves foncières. En fait ce sont des espaces instables du fait de la multitude de projets d’aménagements qui y sont localisés.
Les espaces périurbains sont donc des espaces qui se transforment rapidement ce minuscule et à ce titre se sont de bons révélateurs des modes d’aménagements actuels. Enfin, les espaces périurbains sont définis comme l’antithèse du développement durable :
Toutefois l’avenir de ces espaces est au coeur des préoccupations des acteurs locaux. Comment appliquer les principes du développement durable en aménagement dans ces espaces ?
Nous allons vous présenter les résultats de nos recherches. Tout d’abord, nous sommes partis du contenu des projets d’aménagements et des documents programmatiques. Nous avons cherché à savoir comment le développement durable était inscrit dans les Projets d’Aménagement et de Développement Durable, dans les Plans d’Occupation des Sols, dans les Plans Locaux d’Urbanisme et comment ils ont été appliqués dans des opérations concrètes d’aménagement telles que les Zones d’Aménagement Concerté. Ces travaux seront présentés par Yasmine Bendjador et Elen Cornec. Afin de mieux comprendre les facteurs structurant la croissance urbaine Sylvie Servain-Courant, Laura Verdelli et Lotfi Medhi ont analysé et cartographié ’occupation des sols. Pour comprendre comment des principes de solidarité spatiale de justice étaient appliqués, Laurence Rocher et José Serrano ont étudié la localisation des installations nuisantes en matière de traitement de déchets.
Avant de terminer cette conclusion, je tiens à remercier au nom de toute l’équipe toutes les personnes qui ont accepté de nous recevoir qui pour des entretiens, qui pour fournir des documents. Sans elles nous de nous aurions pu rassembler la matière nécessaire à nos analyse.
Télécharger la Synthèse finale de la recherche : volume 1 (décembre 2007)
Télécharger le recueil des travaux : volume 2 (décembre 2007)